L’Agence nationale de promotion des exportations (ALGEX) a enregistré un engouement des opérateurs économiques pour l’exportation au cours des neuf premiers mois de l’année en cours. C’est ce qu’a annoncé, ce matin, son directeur général, Chafik Chiti, qui était l’Invité de la rédaction de la radio Chaine 3.
Selon les chiffres de l’agence, 131 nouveaux opérateurs ont rejoint le rang des exportateurs portant, ainsi, leur nombre à 523. «Entre fin décembre 2015 et septembre 2016 nous avons 131 nouveaux exportateurs, dont 70 sont inscrit dans le domaine agricole et 51 dans celui de l’industrie», a précisé M. Chiti qui affirme que ces chiffres augurent un avenir meilleur pour le développement de l’exportation en Algérie.
En termes de bilan, l’invité de la rédaction de la Chaine 3, indique que l’Algérie à exporter 3 milles tonne de pomme de terre pour le montant de 1 millions de dollars, alors qu’en 2015, la quantité exportée ne dépassait pas les 24 tonnes. En plus de la pomme de terre, le pays a exporté pratiquement toute sorte de produits maraichers (melon, pastèque, Tomate, citron…).
Se montrant optimiste, le premier responsable de l’ALGEX prévoit «l’exportation de 3 milliards de dollars de produits hors hydrocarbures d’ici 3 à 4ans», avouant, en revanche, que cette activité commerciale n’est qu’à ces débuts. Car elle est tributaire d’un développement industriel et agricole, d’une parfaite maitrise de la chaine de froid et d’une évolution de la législation.
Il faut «donner un signal fort à ces opérateurs pour qu’ils ne baissent pas les bras», déclare-t-il. A en croire M. Chiti, les exportateurs, au-delà des avancées enregistrées en matière de transport, de registres de commerce, de procédures douanières, se plaignent de la réglementation de change. «Certaines dispositions de la réglementation de change de la Banque d’Algérie doivent évoluer» recommande-t-il.
Les exportateurs demandent, également, la révision des délais de rapatriement des devises, la facilitation de la procédure d’ouverture des représentations à l’étranger en distinguant l’investissement et le bureau de liaison, l’assouplissement de la rétrocession de la quotepart (50% en dinars et 50% en devises), l’allégement du payement des services à l’étranger pour une meilleure prise en charge du service après vente.