La vague de froid affectant toute la zone nord de l’Algérie, est-elle susceptible d’y favoriser la survenue d’une épidémie de grippe à grande échelle ? Pour le représentant du ministère de la santé une telle perspective n’est pas à écarter.
Intervenant, mercredi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur de la prévention et de lutte contre les maladies transmissibles confirme la probabilité d’extension de l’épidémie de grippe « dans une à deux semaines », dans la partie nord du pays.
Citant l’Organisation mondiale de la santé (OMS) M. Djamal Fourar rappelle que les épidémies de grippe saisonnières, survenant entre octobre et avril dans tout l’hémisphère nord, dans lequel, indique-t-il, est incluse l’Algérie, fait état, annuellement, du diagnostic de 3 à 5 millions de cas sérieux, se soldant par 250.000 à 500.000 décès sur la même période.
Il signale qu’en Europe, en particulier, ont été détectés, cette année, des virus H3N2 et B, pourvoyeurs d’épidémies « assez graves », dont il précise qu’ils sont les mêmes que ceux circulant actuellement à travers l’Algérie.
Soulignant que la vaccination reste la seule manière de se prémunir contre cette maladie, il précise qu'elle prioritairement réservée aux enfants, aux personnes âgées, celles affectées de maladies chroniques et aux femmes enceintes.
M. Djamal Fourar rassure, cependant, en expliquant qu’il existe un dispositif de surveillance et de prévention sanitaire, recondui dit-il, chaque année et appuyé par les opérations de vaccination et la mobilisation de lits dans les établissements hospitaliers, pour prendre en charge « les malades souffrant de cas plus compliqués de grippe.
Il rappelle, également, qu’il existe des réseaux « sentinelles », éparpillées à travers l’ensemble du pays, à travers les informations desquelles, précise-t-il, « nous pouvons suivre, au plus près et par région, l’évolution du virus de la grippe ».