Noureddine Yassa, DG du CDER : la valorisation énergétique des déchets peut couvrir les besoins de 1,5 million d’habitants en électricité

La valorisation énergétique consiste à récupérer et à valoriser l’énergie produite lors du traitement des déchets, sous forme de chaleur, d’électricité et de carburant. « En Algérie, 62% des déchets sont organiques et putrescibles, donc valorisables en biogaz. Un milliard de mètre cube (m3) de biogaz peut être ainsi récupéré de ces déchets. C’est l’équivalant de 2.000 gigawatts/an d'électricité », a affirmé, lundi matin, le professeur Noureddine Yassa, lors de l’émission L’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.

C'est une quantité d’énergie qui peut alimenter une population de 1,5 million d’habitants, ajoute le DG du Centre national de développement des énergies renouvelables (CDER). « De quoi épargner aussi un million de tonnes d’émission de CO2 et 500 millions de m3 de gaz naturel. Donc, il y a un gisement qu’il ne faut pas négliger », a-t-il souligné.

Evoquant l’énergie solaire, l’invité regrette les retards dans la réalisation des projets et dira qu’il faut passer de la parole à l’action et concrétiser le programme de 2011 qui prévoyait 12.000 mégawats de production énergique et celui de 2015 qui prévoyait pratiquement le double. « Il faut accélérer la mise en œuvre de ces programmes. Sur le terrain, Il n’y a pas eu de réalisation des projets», a-t-il déploré.  

L e professeur Yassa estime qu’il va falloir maintenant accélérer  et passer à phase d’opérationnalisation des programmes, en associant les operateurs privés et publics et même les investisseurs étrangers.  Ces deniers, précisera-t-il, sont en train d’attendre l’ouverture du marché pour l’installation de centrales et leur exploitation.

Dans le même ordre d’idées, l’intervenant, indique  qu’il n y a pas d’outils de rachat de l’électricité produite par les opérateurs ou même des ménages.

Il faut prévoir un cadre pour le rachat de l’électricité. Certes,  il y a eu un cadre en 2014 pour les tarifs de rachat avec garantie, mais malheureusement, il n’est pas encore appliqué sur le terrain », a-t-il conclu.

 

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