Yamal, est le nom qui désigne, désormais, ce projet gazier titanesque lancé, vendredi, par la Russie dans l’arctique. C’est une usine de liquéfaction de gaz naturel qui sera construite en trois étapes au prix de 27 milliards de dollars.
A l’horizon 2019, le consortium international en charge du projet escompte atteindre une production de 16,5 millions de tonnes par an.
Quel sera l’impact de ce projet sur le marché énergétique international, déjà mis à mal par une conjoncture géostratégique particulière et par l’entrée en concurrence des énergies renouvelables et non conventionnelles ?
Interviewé par la journaliste de la radio Chaine 3, l’expert Kamel Ait Cherif estimé que ce projet doit être analysé dans le cadre du «nouvel ordre énergétique mondial». Ce projet, selon lui, représente «un enjeu géostratégique important qui va, sans doute, porter préjudice au marché mondial du gaz».
Si l’impact de ce projet Russe sur le marché mondial du gaz sera «important», l’expert affirme que ses retombées seront ressenties, particulièrement, par les pays producteurs de gaz, à l’instar de l’Algérie.
En effet, L’Algérie qui avait profité, des années durant, de contrats à long terme pour écouler sa production de gaz, est plus que jamais interpellée par ce «nouvel ordre énergétique mondial».
«Dans ce nouveau contexte avec ses nouveaux acteurs, en l’occurrence la Russie, le Qatar et le gaz de schistes américains, ça va être difficile, [pour l’Algérie], de reconduire ses contrats», avertit M. Ait Chérif. Rappelant que la Sonatrach est en phase de préparer un plan d’action pour s’y adapter, il insiste, cependant, sur l’urgence de déployer une «stratégie à court terme» pour éviter le détournement des clients, d’autant que les contrats arrachés par l’Algérie arrivent à terme en 2019.