Le modèle de transition énergétique durable à mettre en oeuvre pour faire passer l'Algérie au stade d’exploitation industrielle de l’énergie solaire, en particulier, a été le thème traité, ce mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
L’expert en énergie solaire, Mouloud Bakli y affirme que l’exploitation de ce type d’énergie, « à moins de 2 dinars le kilowattheure » revient, incontestablement, moins chère que le gaz brulé, aujourd'hui, dans les centrales thermiques pour y produire de l’électricité.
C’est devenu une évidence, souligne-t-il, dans toutes les rencontres sur l’énergie organisées de par le monde et concernant le solaire, personne ne parle d’un coût de plus de 4 centimes de dollar le kilowattheure (KWH), soit l’équivalent de 3 dinars.
Il explique la baisse du prix de ce type d’énergie par la rapide évolution des technologies devenues, dit-il, plus efficaces et beaucoup moins chères, amenant des pays, à l’exemple de la Chine, à développer des projets solaires de plus de 1.000 mégawatt de production annuelle.
Selon lui, l’Algérie aurait mieux à faire à substituer, progressivement, l’énergie solaire de celle tirée du gaz naturel et à transformer celui-ci aux fins d’exportation ce qui, poursuit-il, permettrait à la Sonelgaz de réduire ses subventions et, parallèlement, de générer une quarantaine d’emplois par mégawatt produit.
Du retard accusé par le pays en matière de reconversion énergétique, M. Bakli estime qu’il est parfaitement « rattrapable ». Se référant, à ce propos, aux 385 MW déjà installés, il note qu’ils constituent une étape d’apprentissage aux technologies de l'energie photovoltaïque.
Se référant aux expériences lancées dans le monde et proposant de confier l’essor de ce type d’énergie aux entrepreneurs privés. Il cite l’Inde où, rappelle-t-il, il n’existait, il y a cinq ou six ans, « moins de photovoltaïque que nous » et qui est, aujourd’hui, considérée comme le numéro 3 mondial en matière d’exploitation du solaire « à raison de 6 gigawatts installés, chaque année ».
Du projet de 4 gigawatts/an que l’Algérie prévoit de mettre en œuvre, « dont on parle, dit-il, depuis un an et qui tarde à venir » cet expert observe qu’il permettrait de créer 180.000 emplois.
Pour promouvoir l’essor d’une industrie de panneaux solaires, qu’il propose de confier à des promoteurs privés, M. Bakli appelle à revoir les forts coûts imposés par les douanes aux importations de composants de panneaux et autres matériels destinés à l’installations de parcs photovoltaïques .