A un moment où l’économie nationale est à la recherche d’autres sources de financement que ceux émanant de l’Etat, la Bourse d’Alger, créée en 1997, éprouve des difficultés à se présenter comme un marché générateur de capitaux au bénéfice des entreprises.
Reçu, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur de cet organisme explique cette situation par plusieurs facteurs, dont celui lié à la méconnaissance des opérateurs économiques quant au rôle de cette dernière.
Beaucoup parmi eux, explique-t-il, ne savent pas que la bourse peut financer leurs activités en même temps que de leur faciliter l’accès à des financements bancaires par le biais de crédits bonifiés.
Signalant que toutes les sociétés et PME ne sont pas éligibles à un financement bancaire via la bourse, M. Yazid Benmouhoub précise que celles-ci a cependant la possibilité de les brancher à des fonds d’investissement « qui peuvent les aider à se structurer ».
Pour intéresser les entreprises à se coter en bourse, celui-ci avance l’idée de revoir les avantages qui pourraient leur être accordés lorsqu’elles soumissionnent dans des marchés publics. Il rappelle aussi que les sociétés cotées en bourse peuvent plus aisément investir des marchés à l’exportation.
A la question de savoir pourquoi les entreprises publiques sont rétives à intégrer la bourse, l’intervenant explique que contrairement au secteur privé, elles n’éprouvent pas des difficultés à obtenir des financements, le Trésor public se faisant fort de répondre à leurs besoins, « l’Etat étant leur unique actionnaire ».
Des suites de l’expansion des besoins en capitaux liés à la multiplication de création d’entreprises, le DG de la Bourse d’Alger anticipe que les moyens de financement dont elles pourraient avoir besoin, pourraient, en plus de ceux provenant des banques, être assurés que par cette dernière.
Mais qu’est-ce qui explique que des entrepreneurs hésitent à se coter en bourse ? Pour M. Benmouhoub ceux-ci craindraient « peut-être la transparence », alors que, dit-il, l’actionnaire possède un droit de regard sur son entreprise.