Les autorités libyennes ont annoncé, jeudi, que 72 migrants illégaux avaient été volontairement rapatriés vers leur pays d'origine, en coopération avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
«Soixante-trois migrants illégaux, dont des femmes et des enfants, ont pu retourner chez eux dans le cadre du programme de retour volontaire de l'organisation en Libye», a indiqué dans un communiqué le Département anti-immigration illégale libyen, ajoutant que neuf immigrants de Sierra Leone avaient également été rapatriés de manière volontaire.
Les migrants sont notamment originaires du Mali et de Sierra Leone, précise la même source. Le retour a été effectué en deux vols au départ de l'aéroport international Mitiga de Tripoli.
Les centres d'accueil en Libye sont surpeuplés de migrants clandestins secourus en mer ou arrêtés. L'OIM fournit aux migrants la possibilité de retourner dans leur pays d'origine volontairement grâce à son programme de retour volontaire.
L'organisation a déclaré que 20.000 migrants illégaux avaient pu retourner chez eux depuis la Libye en 2017.
En novembre 2017, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, avait fait savoir que le chiffre global de migrants en Libye se situait «entre 400.000 et 700.000».
Les dirigeants de neuf pays européens et africains, dont la Libye, ainsi que de l'ONU, l'Union européenne et l'Union africaine, avaient décidé en marge du 5e Sommet UA-UE de mener des «opérations d'évacuation d'urgence» des migrants victimes des passeurs en Libye.
Il a en outre été décidé par l'UE, l'UA et les Nations unies un soutien accru à l'OIM pour aider au retour des Africains qui le souhaitent vers leur pays d'origine.
L'UE, UA et ONU se sont aussi engagées à geler les avoirs des trafiquants identifiés.
APS