La préservation des terres agricoles, la récupération de celles non travaillées par leurs attributaires, ou bien encore, celles occupées illégalement, ont donné lieu, depuis quelques années, à une série de décisions politiques et des instructions administratives permettant d'en récupérer 350.000 hectares.
Accueilli, jeudi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur de l’organisation foncière au ministère de l’Agriculture signale que les superficies agricoles utiles du pays couvrent 8,5 millions d’hectares, dont 70% sont détenues par des personnes de droit privé.
M. Hamid Hamdani annonce qu’un projet de loi spécifique à la protection des terres agricoles, est en cours de finalisation et qu’il devrait voir le jour dans le courant de 2019. Il indique qu'il est destiné à mettre un terme au phénomène de la « déclassification », une « ligne rouge », souligne-il à ne plus franchir désormais.
A l’avenir, tient-il encore à souligner, on ne devrait plus entendre parler de « déclassement de terres agricoles ».
Il signale, par ailleurs, qu’environ 1,2 millions d’hectares ont été attribués à des détenteurs de projets, sur lesquels déclare-t-il, 50.000 hectares ont été retirés à une partie de ces derniers, parce que non travaillés. Il indique, d’autre part, qu’au niveau des exploitations agricoles communes et individuelles, quelque 6.400 actes devraient probablement faire l’objet de mesures de résiliation.
Au niveau des Hauts Plateaux et des zones Sahariennes, M. Hamdani note que sur les 1.200 investisseurs, détenteurs d’un total de 600.000 hectares, seuls 815 parmi eux ont démarré leurs activités.
Pour souligner la détermination à prendre en main la protection des terres agricoles, le représentant du ministère de l’Agriculture fait part des orientation du chef de l’Etat à ce sujet ainsi qu’à l’article 19 de Constitution relative à la protection de ces dernières.