Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a affirmé dimanche à Tunis la nécessité d'introduire de "profondes réformes" à la Ligue arabe, afin de l'adapter aux derniers développements et de trouver les solutions idoines à ses problèmes.
Dans son allocution aux travaux du 30e Sommet arabe auquel il prend part en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, M. Bensalah a déclaré que "nous sommes appelés aujourd'hui, plus que jamais, à introduire des réformes profondes et urgentes à notre organisation panarabe, afin de l'adapter aux mutations en cours et trouver des solutions aux problèmes posés".
Il a évoqué, dans ce sens, "l'amorce d'une nouvelle ère de défis dans un monde marqué par un rythme effréné de développement et de changements au double plan régional et international".
"Nous sommes tenus, en la conjoncture actuelle, de résoudre nos problèmes nous-mêmes pour permettre à nos peuples de se mettre au diapason du développement enregistré dans les domaines scientifique, industriel et technologique, un développement qu'on ne saurait atteindre si nous demeurons prisonniers de notre crise et différends", a souligné M. Bensalah, affirmant l'importance de "demeurer confiant quant à notre capacité de résoudre nos problèmes pour éviter que la solution nous soit imposée de l'étranger".
M. Bensalah a évoqué, dans ce contexte, la cause palestinienne, mettant en avant "les positions constantes de l'Algérie, convaincue que la paix ne saurait se réaliser au Moyen Orient tant que le peuple palestinien n'a pas accédé à ses droits légitimes, notamment l'établissement de son Etat indépendant avec El Qods pour capitale".
Il a plaidé, à cet effet, pour "la mobilisation des efforts en soutien aux Palestiniens, en exhortant la communauté internationale à assumer pleinement ses responsabilités, en faisant pression sur la force d'occupation afin de l'amener à l'arrêt immédiat des hostilités sur le peuple palestinien et de se conformer aux principes du Droit international et aux résolutions de la légalité internationale".
Concernant la crise en Libye, M. Bensalah a exprimé "la conviction de l'Algérie quant à l'importance d'adopter une approche basée sur le principe de non ingérence dans les affaires internes, en étant à équidistance vis-à-vis de toutes les parties libyennes".
A ce propos, il a ajouté que "l'Algérie poursuivra ses efforts vissant à encourager le dialogue entre les parties libyennes sous l'égide des Nations unies afin de parvenir à une solution politique consensuelle à même de mettre fin à la crise et préserver l'unité, l'intégrité territoriale de la Libye et la cohésion de son peuple".
Il a rappelé, par la même occasion, "le soutien de l'Algérie aux efforts de l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé dans la mise en úuvre de la feuille de route et ses efforts pour mettre fin à la crise", se félicitant de "la tenue de la Conférence nationale inclusive des parties libyennes, prévue du 14 au 16 avril à Ghadames pour convenir d'une feuille de route".
S'agissant de la situation en Syrie, M. Bensalah a appelé à "la nécessité de soutenir la dynamique positive que connait le pays actuellement visant à aboutir à une solution pacifique et négociable sous l'égide de l'ONU entre toutes les parties syriennes tout en préservant la souveraineté, le stabilité et l'unité de ce pays".