Le coup d'envoi de l'opération d'inscription des Tunisiens aux prochaines élections législatives et présidentielles sera donné le 10 avril, a annoncé vendredi le président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Nabil Baffoun.
Ce dernier a fait savoir que 3,2 millions de Tunisiens ne sont pas inscrits au registre des électeurs. Alors que les législatives devraient avoir lieu le 6 octobre prochain, le scrutin de la présidentielle est prévu pour le 17 novembre après avoir été fixé initialement au 10 novembre.
"L'instance électorale a fourni toutes les garanties possibles pour faciliter l'inscription des électeurs, qui sera lancée le 10 avril sur le territoire de la République et dans le monde, sachant qu'on compte actuellement 64 missions diplomatiques à l'étranger devant accueillir les membres de notre communauté souhaitant s'inscrire outre une application d'information à distance pour les Tunisiens à l'étranger", a souligné M. Baffoun.
Intervenant en marge d'un symposium annuel à Tunis sur les instances publiques indépendantes, le chef de l'ISIE a fait savoir que l'instance électorale a déployé pas moins de 3.000 agents d'inscription, dont 2.600 devant se rendre sur l'ensemble du territoire du pays dans les établissements d'enseignement et universités en plus de tous les espaces et zones polarisés pour la jeunesse.
"Le lancement du processus d'enregistrement s'accompagnerait d'une campagne de sensibilisation d'importante envergure à travers les médias, des spots publicitaires et via les moyens de communication modernes dont les réseaux sociaux et nouvelles plateformes de télécommunication", a-t-il déclaré.
D'après le président de l'ISIE, le processus électoral "était confronté à trois défis majeurs : le premier est la présence d'un grand nombre de Tunisiens non inscrits sur les listes électorales, le second est le succès des élections à l'étranger qui permet de tenir des élections dans lesquelles les principes d'égalité des chances, de justice, d'équité et d'impartialité sont respectés et, pour finir, la violence politique, l'une des conditions qui peuvent perturber le climat électoral".