Forces de proposition, pourtant constitutionnalisées, les avis formulés par les institutions de la république aux fins d'appuyer la gouvernance économique, n’ont que très rarement été pris en compte par les anciens décideurs politiques.
S’exprimant, dimanche, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Mustapha Mékidèche, rappelle qu’il en a toujours été ainsi, autant pour l’organisme dont il est le vice-président, que pour le Conseil national de la concurrence.
Pour l’intervenant, cette « faiblesse » s'est traduite par une croissance « molle » de l’économie Algérienne, pendant près d’une décennie, une situation qu'il explique par le fait que le « régime précédent » refusait catégoriquement que ses politiques publiques fasse l'objet de la moindre contestation.
M. Mékidèche signale, par exemple, qu’en même temps que celles mises en avant par le CNES, il n’a, par ailleurs, jamais été tenu compte des recommandations de la commission nationale de réforme de l’Education ou bien de celle de la Justice, toutes deux « mises sous le boisseau ».
Il observe un peu plus loin que le mouvement populaire de contestation, né le 22 février, tout en ayant fortement contribué à la « déconstruction » du système politique, auea également joué un rôle majeur dans celle du système économique hérité de l’ancien système, « basé, dit-il, sur la prédation ».
Afin d'hâter cette déconstruction, l’invité met en avant l’impérieuse nécessité de séparer l’argent de la politique, une situation dont il observe qu'elle aura permis à des personnes véreuses d’être élues dans des institutions de l’Etat, en échange de sacs de billets de banque.
De l’organisation de la phase de transition politique attendue pare le pays, le vice-président du CNES juge qu'elle devrait se faire sur la période la plus courte possible, sous réserve, ajoute-t-il, que la compétition pour la présidentielle soit transparence, qu’elle se fasse sur la base d’une « programme contre programme » et que les candidats bénéficient des mêmes chances.