Comme chaque été, la Sonelgaz fait face à une consommation accrue d’électricité. Avec les chaleurs caniculaires, il est impossible de se passer des climatiseurs, qui sont fortement sollicités par les ménages et surtout sur les lieux de travail, notamment dans les régions du sud du pays où le mercure atteint des records insupportables.
Toutefois, ce pic de consommation saisonnier cache, sur la durée, une hausse structurelle de la consommation d’énergie qui nécessite des investissements pour pouvoir faire face à la demande et éviter une situation de pénurie d’énergie.
Les perspectives sont inquiétantes, « en 2005, la consommation d’énergie avoisine les 17 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) pour une population de 30 millions d’habitants. Cette consommation a atteint 50 millions de tonnes équivalent pétrole en 2018, pour une population de 40 millions d’habitants, soit 1,2 à 1,5 tonne équivalent pétrole par habitant et par an », explique l’expert en économie d’énergie, kamel Ait Cherif, au micro de Nour Mokedem de la radio Chaine 3.
Et « d’ici 2030, avertit M. Ait Cherif, la production nationale d’énergie risque d’être égale à la consommation interne d’énergie ». Autrement dit, l’Algérie, si elle ne développe pas des sources alternatives d’énergie, doit faire une croix sur ses recettes d’hydrocarbures.