Il existe au moins 50 médicaments qui sont en en totale rupture, a révélé, mardi, Messaoud Belambri, président du Syndicat national Algérien des pharmaciens d'officine, précisant que cette rupture concerne à la fois les produits importés et ceux produits localement.
S’exprimant dans l’émission L’Invité de la rédaction de la Radio chaine 3, M.Messaoud Belambri, met le doigt sur le dysfonctionnement affectant le marché du médicament en Algérie en faisant état de l’absence de stratégie cohérente dans ce créneau.
Sur les 600 grossistes de produits de soins, seuls 150 sont visibles sur le marché relève l’intervenant qui juge que les différentes mesures prises à chaque rupture ne suffisent pas pour réguler un marché aussi vital. Il recommande, à ce propos d’aller «vers une réforme profonde » pour éviter d’avoir à revivre, à chaque fois, ces ruptures, une réforme dont il estime qu’elle devrait toucher le marché du médicament sous tous ses aspects et à tous les niveaux.
Plaidant, par ailleurs, en faveur de l’attribution d’autorisations d’importations du médicament aux seuls producteurs nationaux, l’invité de la Chaine 3, explique qu’elle aura des effets incitatifs à l’investissement national, pour peu qu’elle soit accompagnée d’un contrôle rigoureux de la production.
Jugeant, d’autre part, qu’on ne saurait accorder une autorisation d’importation « à quelqu’un qui ne fait pas le moindre effort pour investir en Algérie », M. Belambri signale que son organisation prône l’institution d’un contrôle et d’un encadrement de la production ainsi que des opérations d’importations.
Pour M. Belambri, le circuit de distribution a également besoin d’un assainissement, relevant que sur les 600 grossistes inscrits officiellement, « seuls 150 à 180 sont visibles sur le terrain ».