Les avantages accordés aux PME, par le gouvernement, ne sont pas suffisants, estime Adel Bensaci, vice Président de la CIPA (confédération des industriels et producteurs Algériens). Selon lui, l’Algérie qui est «au bord d’une crise, doit aller au-delà de ces mesures prises pour faciliter et encourager l’investissement».
S’exprimant, ce jeudi, dans l’émission L'Invité de la rédaction de la radio Chaine 3, le vice président de la CIPA reproche d’emblée au gouvernement «sa course à la création de PME» alors qu’il devait plutôt regarder le tissu de PME existant. «Nous avons environs 1 200 000 PME et TPE en Algérie», a-t-il rappelé en appelant à plus de facilités pour protéger les entreprises existantes.
Selon M. Bensaci, «l’investissement ne peut se faire, insiste-t-il, que dans un cadre apaisé où la confiance sera de retour». En attendant d’atteindre cet objectif, nécessitant la mobilisation de tous, l’invité de la Chaine 3 recommande des mesures applicables au cours de cette «phase de transition». «Actuellement, estime-t-il, il faut consolider nos acquis à travers la consolidation de nos PME et la préservation de l’emploi».
Plus précis, «avec des mesures ciblées», le représentant de la CIPA recommande «un moratoire, sur la fiscalité et sur les crédits bancaires, applicable aux entreprises du secteur productif», «l’ouverture du secteur de l’énergie et facilité l’accès aux PME» et enfin le règlement de la question des créances des PME, puisque, avance-t-il, «80% du taux de mortalité des petites et moyennes entreprises et dû au défaut de payement».