En raison de la pandémie du coronavirus, le système d'approvisionnement de l'Algérie en certains productions stratégiques, à l'exemple des céréales, du sucre et autres oléagineux utilisés dans la production d'huiles alimentaires, s'est retrouvé totalement bloqué des suites du gel quasi total des activités de transport à l'international.
Pour le ministre délégué à l'Agriculture Saharienne, Fouad Chahat, cette situation extrême, susceptible de placer le pays dans une situation de d'insécurité alimentaire "totale", a amené le gouvernement à préparer "l'après Covid", en hâtant la réflexion autour de la nécessité de développer ces types de productions localement.
Amené à s'exprimer, lundi, à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, ce dernier signale que les zones Sahariennes, grâce à la disponibilité de terres pouvant être rapidement mises en exploitation, ajoutée à la présence d'importantes ressources en eau, sont à même de pouvoir développer en grande quantités ces types de productions.
M. Chahat indique que des études permettant d'identifier quelque 250.000 hectares de terre ont été déjà identifiées au niveau de sept wilaya et que des périmètres y ont été validés pour y développer, entre autres, des cultures de céréales, de betterave sucrière et d'espèces oléagineuses, à l'exemple du soja, du colza et de l'arachide.
Pour exploiter ces périmètres réservés à ces types de production, mais également à l'élevage de cheptel laitier, il souligne qu'ils seront constitués de grandes exploitations, ajoutant que les cahiers des charges destinés aux investisseurs ont déjà été élaborés.