«L’Algérie doit penser sérieusement et vite à sa souveraineté numérique», affirme Djaoued Salim Allal, expert en numérique et Directeur Général de ADEX Technology, qui était, jeudi matin, l’invité de a rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
Le réseau internet Algérie est une nécessité pour avoir la souveraineté numérique, qui commence par la boucle de nos données, dit-il, en ajoutant que « les sites web hébergés en Algérie doivent être accessibles pour les algériens, même s’il y aurait une coupure d’internet internationale. Ce qui nous permettra de ne pas bloquer notre économie et les opérations de E- paiement par exemple».
L’intervenant est catégorique, il faut aller très vite, notamment développer le Data Center pour que l’hébergement local soit fait. Selon lui, certes, il y a eu des initiatives qui sont faites, mais on doit être aujourd’hui dans cette souveraineté des donnés et avoir plus de control afin d’éviter les opérations d’espionnage.
M. Djaoued Salim, avertit que le jour où les câbles de fibre optique qui nous relient, à l'autre rive de la méditerranéen, soient coupés on n’aura pLus d’internet, même si le site est hébergé en Algérie. « Pourquoi on va jusqu’à Marseille ou un autre pays pour demander une requête. Non seulement on paye triplement le prix, mais en plus de cela on sature les bandes passantes. Résultat, on a un faible débit» fait-il savoir.
Par ailleurs, l’invité, indique que le numérique offre un potentiel de croissance et de diversification économiques des plus importants. Selon les statistiques, dit-il, le numérique pèse actuellement entre 4% et 5 % du produit intérieur brut (PIB), tandis que dans d’autre pays, il est de 15 %. «Nous devons rattraper ce retard et nous devons le faire d’une manière très rapide pacque nous n’avons pas le choix. C’est une révolution silencieuse qui nous bouscule», précise t-il.
Pour lui, ce secteur peut tenir lieu d’un véritable levier pour notre croissance économique et peut nous offrir surtout un outil essentiel de bonne gouvernance, de transparence et d’amélioration de la productivité.
Pour bien mener une politique de transformation numérique, qui va donner la productivité à l’état, il faut d’abord enlever certaines barrières, estime l’invité. La première barrière, dit-il c’est le logiciel qui est considéré comme un régime de servie. « Du coup aujourd’hui on se trouve face à une crise, puisque depuis janvier acheter un logiciel antivirus de l’étager est un vrais problème», explique t-il.
La deuxième barrière, ajoute t-il, c’est l'équipement, qui est frappé de 30 a 45 % de taxes et des droitsde douanes. Le denier facteur, selon lui, c’est l’autorité de régulation vu la lenteur à délivrer les autorisations nécessaires. « Ce qui a provoqué une crise des Laptots sur le marché et surtout des TPE. Le développement du numérique en Algérie fait face à un frein bureaucratique», conclut t-il.