Le président sahraoui exige le retrait du Maroc des territoires occupés

Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a appelé l’Union africaine (UA) à faire pression sur le Maroc pour qu’il mette fin à " l’occupation militaire illégale de certaines parties (du) territoire national " sahraoui.

" La République sahraouie, membre fondateur de l'Union africaine, et face au grave danger de cette nouvelle agression marocaine, exige de toute urgence que notre voisin, le Royaume du Maroc, soit obligé de respecter pleinement les objectifs et principes de l’Acte constitutif (de l’UA adopté en juillet 2000 au Togo) qu'il a signé et ratifié, sans aucune réserve, après son adhésion à l'Union, en mettant fin à l’occupation militaire illégale de certaines parties de notre territoire national ", a indiqué le président sahraoui.

M. Brahim Ghali qui s’exprimait à l’occasion de la tenue, en visio-conférence, de la 14ème session extraordinaire de l’Union africaine sous le thème " faire taire les armes " a signalé que " la reprise de l'affrontement armé entre la République sahraouie et le Royaume du Maroc depuis le 13 novembre " était survenue " suite à la violation flagrante et déclarée de l'accord de cessez-le-feu par le Maroc ".

Le président sahraoui a affirmé, en outre, que " la puissance occupante marocaine persiste dans ses pratiques coloniales dans les parties occupées de la RASD, y compris ses violations flagrantes des droits de l'homme perpétrées contre des civils sans défense- dans les circonstances marquées par la pandémie du COVID-19 - est soumis à une répression systématique et à une grave négligence, comparable à une tentative de génocide, tandis que les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines sont confrontés à diverses formes de torture et d'indifférence».

Un danger imminent pour les pays africains

D’un autre côté, " la puissance occupante continue également de piller massivement les ressources naturelles sahraouies et d'impliquer des parties étrangères dans un effort pour perpétuer le fait accompli représenté par l'occupation militaire illégale par un Etat africain de parties du territoire d'un autre Etat africain ", a-t-il ajouté.

M. Ghali a mis l’UA devant ses responsabilités rappelant que "le conflit entre la République sahraouie et le Royaume du Maroc est avant tout une question africaine" La RASD appelle l'Union africaine à "assumer sa responsabilité et à intervenir pour mettre fin à cette grave violation marocaine sans précédent qui, si elle n'est pas découragée, constituera un danger imminent pour les pays africains car elle menace de saper un pilier fondamental de la paix, la sécurité et la stabilité sur le continent, à savoir le respect des frontières existant lors de l'accession à l'indépendance", a martelé le président sahraoui.

Il s’est dit également déçu par "l'échec de la communauté internationale à tenir ses promesses "quant au règlement du conflit et a accusé la France " d'influencer le Conseil de sécurité pour détourner le processus de paix de son objectif initial portant ainsi atteinte au droit légitime et inaliénable de notre peuple d'établir son propre Etat sur l'ensemble de son sol national". APS
 

Monde, Afrique