Intempéries en Europe : le bilan grimpe à près de 100 morts

Le bilan des  intempéries dévastatrices en Europe a grimpé vendredi matin à près de 100 morts, la plupart en Allemagne, où les secours continuent en outre à rechercher de nombreuses personnes portées disparues.

Il s'agit de la pire catastrophe naturelle qu'ait connue ce pays depuis la guerre. Dans l'ouest de l'Allemagne, zone particulièrement affectée par les inondations subites causées par des pluies diluviennes, le nombre de victimes a augmenté à au moins 81, selon la police.

"Je crains que nous ne voyions toute l'étendue de la catastrophe que dans les prochains jours", a prévenu jeudi soir la chancelière Angela Merkel, en visite à Washington.

La Belgique, avec au moins 15 morts selon un nouveau bilan vendredi, le Luxembourg et les Pays-Bas, où plusieurs quartiers de Maastricht ont dû être évacués, ont également durement été touchés par les intempéries en Europe, qui ont à ce stade fait au moins 96 morts.

En Rhénanie-Palatinat, une des régions les plus touchées, le nombre de décès recensés est passé vendredi matin de 28 à 50.

Et le bilan est probablement appelé à grimper en raison du nombre de personnes toujours portées disparues.

Près de Cologne, de nombreuses personnes étaient portées disparues et "plusieurs morts" recensés vendredi matin après un glissement de terrain consécutif aux crues, selon une porte-parole du district.

Rien qu'en Rhénanie-Palatinat, les autorités ont indiqué être toujours sans nouvelles de 1.300 personnes dans le canton le plus frappé, celui de Bad Neuenahr-Ahrweiler, ce qui pourrait toutefois être lié aux perturbations téléphoniques.

Concrètement, "nous tablons encore sur 40, 50 ou 60 disparus et quand vous avez des personnes qui n'ont pas donné signe de vie depuis tant de temps (...) on doit craindre le pire", a déclaré son ministre de l'Intérieur Roger Lewentz.

Il doit en plus continuer à pleuvoir dans certaines régions de l'ouest du pays. Et le niveau du Rhin et de plusieurs de ses affluents monte dangereusement.

Près d'un millier de soldats ont été mobilisés pour aider aux opérations de secours et de déblaiement dans les villes et villages, qui tous offrent le même spectacle de désolation: rues et maison sous les eaux, voitures renversées, arbres arrachés.

De nombreux quartiers restaient en outre vendredi coupés du monde.

APS