La diminution de la production de poissons en Algérie, ne dépassant guère les 100.000 tonnes/an, sont le résultat des pratiques frauduleuses de certains professionnels de la pêche, dont le non respect de la période de repos biologique n’est pas des moindres.
Pour le directeur de la pêche et des ressources halieutiques au sein du ministère de l’Agriculture, cette stagnation du niveau des prises, confirmée d'ailleurs par la Fao, est observée au niveau mondial, où 50% de l’offre en produits de la mer est tiré désormais de l’aquaculture.
S’exprimant, mardi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Taha Hammouche indique qu’à l’effet de pallier cette situation, des mesures ont été arrêtées pour préserver les ressources halieutiques nationales, parmi lesquelles il cite figurent l’observation du repos biologique, la délimitation des zones de pêche ainsi que le respect des tailles marchandes des poissons mis sur le marché.
Il annonce également la réalisation de récifs artificiels destinés à empêcher l’approche des zones de reproduction de poisson, de même que la création d’aires marines protégées, des mesures dont il explique qu’elles sont destinées à préserver les ressources mais également les sources de revenus des professionnels pratiquant cette activité.
Si on en croit le directeur de la pêche, même s’il existe encore des comportements de pêche illicite, à l'origine de la destruction de la ressource, une prise de conscience serait en train de se faire jour au sein de la majorité des professionnels sur la nécessité de protéger cette dernière pour la pérenniser.