A la veille de la célébration du jour de l’indépendance, l’émission L’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne a reçu, mercredi matin, le président de Jil FCE, Mohamed Skander, avec lequel elle abordé le sujet de l’entrepreneuriat et la jeunesse.
Il y a beaucoup de sujets qui intéressent la jeunesse : culturels, sociaux et économiques, mais celui de « la création d’entreprises est un enjeu national », a déclaré le président de Jil FCE, qui a insisté à dire que « l’entrepreneuriat de la jeunesse n’est pas un débat d’élite économique » et que tous les Algériens doivent être associés à ce débat sur la création d’entreprises par les jeunes.
M. Skander a rappelé que la grande partie de la population algérienne a moins de 30 ans. « L’Algérie, dira-t-il, est l’un des pays les plus jeunes de la région, il se construit et il va se construire avec sa jeunesse ».
Selon M. Skander, ces jeunes vont devoir, pour une bonne partie d’entre-deux, « créer des entreprises qui seront capables de porter l’économie de demain et de créer les emplois nécessaires » pour absorber toutes les personnes qui arriveront sur le marché du travail.
L’entrepreneuriat, l’avenir de l’économie national ?
L’entrepreneuriat de la jeunesse est-il l’avenir de l’économie national ? Il y a plusieurs modèles dans le monde, répond M. Skander, il y a des pays qui ont de grandes sociétés qui tirent l’économie et d’autres comme l’Allemagne ont beaucoup de PME et qui arrivent mêmes à exporter. « Je pense qu’en Algérie, poursuit-il, on s’oriente vers un modèle où il y aura beaucoup de création et c’est les PME qui vont porter la solidité économique du pays ».
Pour cela, explique le président de Jil FCE, on doit créer un écosystème, le cadre juridique et fiscale, l’environnement et le financement, pour favoriser et faciliter la création d’entreprise.
Le financement, « un problème de communication »
S’attardant sur la question centrale du financement, M. Skander a relevé, qu’outre l’ANJEJ, qui est l’un des plus grands programmes de création d’entreprises par les jeunes dans la région, il y a d’autres mécanismes de financement qui existent mais qui ne sont pas connus, citant à ce propos les Fonds d’investissement de wilayas.
« C’est très étonnant, parce que toutes les wilayas ont été dotées de fonds d’investissement qui sont gérés par plusieurs organismes comme Djazair Istithmar, Finalep et Sofinance, mais ces fonds sont très peu utilisés », a relevé M. Skander, pour qui la problématique du financement est plutôt « un problème de communication ».