Se présentant comme un élement indispensable d'accompagnement des transformations sociétales, l'Ecole Algérienne n'a jamais réussi à échapper aux mutations politiques et idéologiques qui se sont opérées dans le pays depuis l'indépendance.
Intervenant, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le coordinateur national du Cnapest, Meziane Meriane, considère indispensable de réfléchir aux nouveaux programmes scolaires devant accompagner ces changements, « une fois tranché le nouveau projet de société ».
Mettant en avant les « constantes, et valeurs ancestrales », celui-ci considère qu’il faut en imprégner l’enfant Algérien afin, dit-il, qu’il soit fier de son histoire millénaire et qu'il prenne pleinement conscience que son pays a payé un lourd tribut pour pouvoir retrouver sa liberté.
Pour le dirigeant du Conseil national autonome du personnel enseignant, pour parvenir à ces résultats, il faudrait au préalable en passer par une « constituante » de l’éducation, destinée à protéger l’école de demain de toutes les ingérences et interférences politiques, « qu’elle n’a cessée de subir, à ce jour ».
En clair, précise-t-il, lorsqu’on élaborera le futur programme d'éducation, il faudra éviter de le faire sous un aspect partisan « pour que l’aspect idéologique ne soit pas tenté de prendre le pas sur l’intérêt pédagogique », une question dont il relève, par ailleurs, qu’elle n’est pas encore tranchée.
M. Meziane Meriane observe que le moment est venu d'éloigner le système éducatif « de toutes les turbulences » d’autant, souligne-t-il, que dès que l’on met en avant la nécessité de réformer l’éducation on assiste aussitôt à « une levée de boucliers ».
Il tient à rappeller que tout système éducatif à travers le monde peut propulser un pays vers le développement, tout comme, ajoute-t-il, il peut le précipiter dans les abîmes, d’où l’intérêt, souligne-t-il, de faire participer celui-ci au futur de l’Algérie afin de la placer dans la sphère des pays développés.