Les efforts de l'Algérie vont, à l'avenir, se consacrer à se libérer progressivement de sa dépendance aux marchés pétroliers, en consacrant progressivement ses efforts à la valorisation de ses ressources d'hydrocarbures et, par ailleurs, en accordant un intérêt soutenu à ses nombreuses richesses minières.
Intervenant, lundi, à l'émission L'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab, s'est exprimé sur l'accord de réduction de la production de brut qui vient d'être conclu entre les pays membres et non membres de l'Opep.
Il a, à ce propos, rappelé que celui-ci va faire diminuer de 23% les quantités de brut placés sur les marchés pétroliers, soit une réduction de la production totale de 10 à 7 millions de barils/jour.
Le ministre explique que cette dernière va se faire en trois tranches successives soit une production de 4 millions de barils/jour pour la période s'étalant du 1er mai au 1er juin de 2020, ne seconde de 8 millions de barils/jour, s'étalant du 1er juin au 1er décembre de 2020 et une troisième, d'un volume de 6 millions de baril/jour courant du 1er janvier au 1er avril de 2021.
Relevant que le marché mondial de brut n'avait jamais eu à connaitre une telle baisse du niveau de production, l'intervenant n'en qualifie pas moins l'accord conclue entre producteurs d'"historique" compte tenu des incidences créées par la pandémie du coronavirus sur les économies mondiales.
Face à cette crise sanitaire de grande ampleur dont l'Algérie a eu, elle aussi, à devoir subir les forts contrecoups, mais également devant l'arrivée de nouveaux pays producteurs d'énergie fossile, ministre considère que l'Algérie va devoir aller vers une meilleure gestion de ses ressources.
Observant que 400.000 barils/jour sont consacrés à la demande nationale d'énergie, M. Arkab juge cependant que ce niveau ne va pas impacter celui des exportations et donc l'apport en recettes pétrolières.
Observant que l'Algérie n'avait pas jusqu'alors investi dans la valorisation de ses ressources pétrolières et minières en particulier, l'invité indique que des efforts importants allaient être développés dans ce sens, en collaboration avec le ministère de l'Industrie et celui de la Recherche scientifique.
A ce titre, il annonce le lancement, "dans le courant de cette année, de chantiers de réalisation de deux raffineries de pétrole, à Hassi Messaoud et Tiaret, aux fins de mettre un terme à la lourde facture d'importation de carburants.
Durant son intervention, le ministre fera, en outre, part de la décision soutenue de l'Algérie de faire valoir son droit de préemption concernant le rachat par la compagnie Française Total, des actifs pétroliers détenus jusqu'alors par l'entreprise Américaine Anadarko. Pour lui, la nouvelle loi sur les hydrocarbures vise justement à préserver et à renforcer ce droit pour l'intérêt de l'Algérie.
Selon M. Arkab, il n'existe aucun litige avec cette dernière. "Nous avons, dit-il, demandé à Occidental de revoir leur transaction triangulaire et bientôt, promet-il, nous allons avoir une bonne nouvelle" concernant celle-ci.