L'Algérie veut être partie prenante du processus visant à assurer le retrait des mercenaires et des forces étrangères de Libye, a déclaré mardi, le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra précisant que l'Algérie souhaitait être associée aux travaux du comité militaire mixte libyen 5+5 chargé de cette question.
"Nous entendons être partie prenante en tant que pays voisin de ce processus (de retrait des mercenaires). Normalement c'est le comité militaire 5+5 qui a la charge de déterminer les modalités de ce retrait, mais nous avons marqué de l'intérêt en tant que pays voisin pour être associé, d'une manière ou d'une autre, aux travaux de ce comité 5+5 comme d'ailleurs au forum politique", a déclaré Ramtane Lamamra lors d'une conférence de presse co-animée avec son homologue libyenne, Najla Al Manqoush, au terme de la réunion des pays voisins de la Libye.
"Nous ne cherchons pas à faire de l'intrusion dans les institutions qui se réunissent aujourd'hui pour mettre en œuvre les conclusions de Berlin (conférences de Berlin 1 et 2 consacrées à la question libyenne), mais nous cherchons à être sûrs que notre point de vue soit entendu et que nos propositions, que nous considérons comme justes, réalistes et rationnelles, soient dument prises en considération", a-t-il dit en réponse à une question de l'APS.
Le chef de la diplomatie algérienne a tenu à préciser que "la question du retrait des mercenaires, des terroristes et des forces irrégulières est une question fondamentale qui conditionne le succès des élections" présidentielles et législatives prévues en décembre prochain en Libye.
"Le retrait des troupes ne relève pas de la responsabilité du gouvernement libyen mais de la responsabilité de la communauté internationale. Ceci doit être particulièrement clair", a-t-il assuré.
"La Libye est la première victime de ces éléments irréguliers et le risque est réel que d'autres pays voisins soient également victimes si le retrait (des mercenaires) ne s'effectue pas d'une manière transparente, organisée et sous le contrôle et la responsabilité de la communauté internationale", a-t-il ajouté.
D'un autre côté, Ramtane Lamamra a exprimé la disponibilité de l'Algérie à "mettre son expertise à la disposition de nos frères libyens lors de la tenue des prochaines élections".
"Il est attendu que la Libye accepte et accueille des observateurs pour les élections". L'Algérie sera intéressée par une présence (à l'opération électorale) à travers l'envoi d'un groupe d'observateurs, a-t-il dit.
APS