Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra a affirmé mardi que l'octroi à l'entité sioniste du statut d'observateur à l'Union africaine (UA) était une décision administrative qui porte préjudice à l'unité de l'organisation panafricaine. En réponse à une question sur les derniers développements liés à la décision de la Commission de l'UA d'accorder à l'entité sioniste le statut d'observateur à l'organisation, M. Lamamra a précisé que "c'est là une décision qui porte préjudice à l'unité de l'organisation et à l'action africaine commune".
Il a en outre souligné que "la crédibilité de l'UA ne peut être construite dans les fora internationaux en déclarant un principe et en faisant le contraire", alludant à la contradiction entre le soutien de l'organisation panafricaine à la cause palestinienne et la décision du président de sa Commission, d'accorder le statut d'observateur à une entité occupant les territoires palestiniens.
La déclaration du chef de la délégation algérienne est intervenue lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue libyenne, Najla Al Manqoush au terme des travaux de la réunion des pays voisins de la Libye.
Le ministre a également ajouté que les choses étaient plus claires qu'auparavant, rappelant la dernière position des pays de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), qui se sont opposés à cette décision.
L'Algérie est l'un des grands soutiens de l'UA et est soucieuse de son unité et de l'unité de l'Afrique, a-t-il souligné rappelant à ce propos qu'il y a des concertations entre les pays africains autour de ce dossier, qui "permettront à l'UA de prendre un nouveau départ concernant cette question".
"Nous souhaitons vivement que les esprits et les consciences s'éveillent et que des décisions soient prises afin de préserver la crédibilité de l'Afrique et l'unité de l'UA", d'autant que des pays amis qui ont un poids politique considérable soutiennent entièrement la position algérienne.
APS