L'Algérie note avec "une vive préoccupation" les développements sécuritaires dans les régions du Nord du Mali, condamnant "vigoureusement" les violations "inadmissibles" du cessez-le-feu, indique mercredi un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
"L'Algérie, au double titre de la présidence de la médiation internationale dans la crise malienne et de la présidence du Comité de suivi de la mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d'Alger, note avec une vive préoccupation les développements sécuritaires dans les régions du Nord du Mali", lit-on dans le communiqué.
Elle (l'Algérie) relève "tout particulièrement la gravité des affrontements meurtriers qui ont eu lieu à Kidal entre des éléments armés relevant des deux parties aux Accords réalisés dans le cadre du processus d'Alger".
"L'Algérie condamne vigoureusement ces violations inadmissibles du cessez-le-feu qu'aucune considération ne saurait justifier. Les mouvements politico-militaires en question et leurs dirigeants portent la lourde responsabilité de ces incidents qui mettent en péril les efforts engagés par la communauté internationale pour le rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali", souligne la même source.
L'Algérie a tenu à rappeler à toutes les parties concernées "leur engagement pour la paix et pour le respect des accords de cessez-le-feu du 23 mai 2014, de la déclaration de cessation des hostilités signée à Alger le 24 juillet 2014 et de la déclaration signée à Alger le 19 février 2015", exhortant toutes les parties "à arrêter immédiatement tout acte de violence, et à permettre aux mécanismes convenus dans le cadre du processus d'Alger de jouer pleinement leur rôle".
"Dans ce contexte, l'Algérie note avec satisfaction les mesures conservatoires que la Minusma vient de prendre et encourage cette dernière à envisager des arrangements sécuritaires similaires pour prévenir la récurrence de tels incidents", ajoute le communiqué du MAE.
A quelques jours des réunions des instances de suivi de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, l'Algérie lance un "appel pressant" au sens des responsabilités et demande aux différentes parties de s'abstenir de tout acte susceptible d'être préjudiciable à l'aboutissement du processus de mise en œuvre de l'Accord dans toutes ses composantes, indique la même source.
"Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra est, dans ce contexte, en contact étroit avec son homologue malien Abdoulaye Diop ainsi qu'avec le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, chef de la Minusma, Monji Hamdi", conclut le communiqué du MAE.
APS