Une nouvelle Tripartite, lors de laquelle va être présenté et débattu le nouveau programme économique du gouvernement, se réunira le 5 juin prochain à Alger. Invitée de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne recevait, ce lundi 16 mai, Nacéra Haddad, vice-présidente du Forum des chefs d’entreprises y voit une opportunité de discuter des options économiques du gouvernement.
Celle-ci dit espérer que ce modèle économique prenne en compte les énormes potentialités que recèle l’Algérie en ressources naturelles et en intelligence, lesquelles, ajoute-t-elle, attendent encore d’être judicieusement exploitées.
« L’essentiel, déclare l’intervenante, est de mettre l’intelligence aux postes de commande et de se mettre au travail, à tous les niveaux » en encourageant les compétences et en activant les mécanismes de suivi et d’évaluation des actions projetées.
De la crise économique à laquelle est confronté le pays, Mme Haddad la perçoit sous un aspect positif. C'est, considère-t-elle, une opportunité « formidable » pour changer de paradigme et se projeter vers le futur, « en optimisant et en rationalisant les moyens » à mettre en œuvre dans cette perspective.
Parmi les instruments permettant de réussir ce pari, l’invitée met en avant la nécessaire insertion des jeunes, en améliorant, ajoute-t-elle l’adéquation emploi-formation et en liant étroitement les actions de développement à la valorisation des potentialités économiques locales.
L’intervenante estime, par ailleurs, important de « revisiter la gouvernance » des dispositifs d’insertion des jeunes afin de les adapter, au plus près, aux potentialités locales et régionales, et à réactualiser les nomenclatures d’activités et en cibler et à adapter les formations.
Elle appelle, aussi, à transformer les politiques « d’assistanat » des jeunes en actions de promotion et d’intégration, en créant en leur faveur les conditions les incitant à s’investir dans l’entreprenariat.
Reprochant à l’administration de « mettre du temps » à accompagner la dynamique de relance économique, la vice-présidente du FCE l'accuse de faire de la « résistance au changement », résultat, dit-elle, « d’une inadéquation entre l’occupation du poste et les exigences de celui-ci ».