L’Agence national pour l’emploi (ANEM) a enregistré durant les quatre premiers mois de l’année 2016 une progression de 23% de l'offre d'emploi des entreprises, a annoncé, ce mardi 17 mai, son directeur général, Mohamed-Tahar Challal qui était L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
Durant la période précitée, l'ANEM, un organisme public d'intermédiation entre les demandeurs d'emploi et les entreprises, a receptionné de la part de ces dernières 180.000 offres d'emplois, contre 145.000 à la même période en 2015, a détaillé M. Challal.
Il précise, en outre, que parmi les activités dominantes proposant des emplois emergent celles des services, du bâtiment et des travaux publics, de l’industrie et enfin « avec une petite reprise » de agriculture.
Désormais, rappelle M. Challal, le secteur de la Fonction publique n’est plus perçu comme un vecteur d’emploi, « ce sont, dit-il, les entreprises économiques qui l’ont supplée.». Il explique ce renversement de tendance par les nombreuses zones d’activités qui ont commencé à s'implanter dans de nombreuses wilayas, à l’exemple de celles de Bord Bou Arreridj, Sétif, Alger, Tizi-Ouzou, Bejaïa, Annaba ou bien encore Constantine.
Parmi les autres raisons à l’origine de cette dynamique, l’intervenant signale la notable contribution d’opérateurs économiques, lesquels se sont mis à investir dans des créneaux monopolisés, jusqu’alors, par les importation de biens manufacturés, « qu’ils se sont mis à produire localement ».
Des quelque 1 millions 140.000 demandeurs d’emploi recensées officiellement et non encore satisfaits, le DG de l’ANEM impute cette situation au manque de formation de certains parmi eux, mais aussi à la pénibilité et aux faibles salaires proposés, notamment, dans les secteurs des travaux publics et de l’agriculture, en déficit pourtant de 500.000 et 800.000 postes à pourvoir.
Mohamed-Tahar Challal
DG de l'ANEM