L'industrialisation de l'Afrique est une condition essentielle pour l'essor du continent, a indiqué samedi à Kigali, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.
"Les rapides mutations économiques régionales et mondiales (...) nous confortent dans nos choix et convictions que l’industrialisation est une condition essentielle pour l’essor de notre continent", a souligné M. Lamamra, qui représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux travaux de la 35ème session du Comité des chefs d'Etat et de gouvernement chargé de l'orientation du NEPAD.
"Cette prise de conscience, nos pairs africains, l’ont toujours eue à l’esprit en plaçant l’industrialisation au cúur de l’agenda pour le développement du continent", a-t-il ajouté, relevant la nécessité "d’augmenter nos efforts conjoints dans le but de répondre aux défis qui se posent à nous aujourd’hui".
Il a indiqué que "la diversification de nos économies, via notamment l’industrialisation, n’est pas seulement un droit légitime pour un continent dont les richesses le prédisposent à relever le défi, mais c’est un passage obligé sur la route vers l’émergence souhaitée et une promesse d’une croissance économique, durable, de qualité et porteuse de transformations structurelles de nos économies".
Il a affirmé, dans ce cadre, que "la mise en úuvre pragmatique de la vision portée par l’Agenda 2063 de l’UA dans ce domaine, est une nécessité impérieuse pour la concrétisation de cette ambition".
"Les différentes pistes d’actions qu’il (agenda) préconise devront nous permettre de tirer le meilleur parti de nos potentiels et nous garantir une insertion efficace dans les chaînes de valeur mondiales, tout autant que le suivi de l’application du Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (AIDA), dont l’Algérie est fière d’en avoir abrité l’adoption, en mars 2011, lors de la 19ème Conférence des ministres africains de l’industrie", a-t-il rappelé.
Le chef de la diplomatie algérienne a appelé, dans ce sens, au "renforcement" des échanges commerciaux africains qui peut contribuer "positivement" à l’industrialisation du continent, rappelant que l'Algérie abritera, en décembre prochain, le premier Forum africain sur le développement des investissements et des affaires.
Il a relevé, en outre, l'importance de l'industrialisation comme moteur de croissance économique et du développement et d'outil essentiel pour la création d'emplois, l'éradication de la pauvreté et la promotion des politiques de développement intégrateurs.