Le dispositif de gestion du réseau ferroviaire national a atteint ses limites et demande à être rapidement modernisé, affirme le directeur général de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), Yacine Bendjaballah.
S’exprimant, lundi, à l’émission L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, après la collision survenue, le samedi 24 septembre au niveau de la gare de Thenia, il admet que celle-ci aurait pu être évitée, pour autant que les retards dans la réalisation des infrastructures aient été comblés et que les moyens technologiques « aient été réunis » pour l’éviter.
Il explique que ces moyens sont notamment constitués d’un système électronique de localisation à distance des trains (GSMR), les uns par rapport aux autres, lesquels, dit-il, auraient, en outre, permis de multiplier la cadence des dessertes par deux.
Signalant qu’il reste, encore, difficile de situer l’erreur à l’origine de l’accident, à l’origine d’un mort et de 196 blessés, il admet que le dispositif actuel de gestion du rythme de passage d’un convoi ferroviaire, toutes les 15 minutes, « a atteint ses limites », en raison de l’absence de ce système de détection des trains.
M. Bendjaballah rappelle encore que la SNTF transporte actuellement quelque 30 millions de passagers/an avec l’objectif de passer à 60 millions vers 2020.
Des circonstances à l’origine du sinistre, il déclare qu’il est encore difficile de les situer, relevant, une nouvelle fois l’absence d’un système de localisation à distance des trains, « ce qui n’exclut pas, ajoute-t-il, une erreur humaine ».
Interrogé à propos de la mise en service de la ligne ferroviaire Zéralda – Birtouta, le DG de la SNTF confirme qu’elle entrera en service le 1er novembre prochain ajoutant que celle reliant Thenia à Tizi Ouzou sera opérationnelle « très prochainement ».