Plus 200.000 enfants et près de 10.000 femmes trouvent la mort, chaque année, en Afrique à la suite d'une infection par le paludisme pendant la grossesse, révèle un rapport publié, hier, à Nairobi.
Le traitement préventif du paludisme pendant la grossesse et l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide peut réduire de près de 20% le risque de décès dans les 28 premiers jours de la naissance, a estimé le directeur exécutif du Programme Roll Back Malaria (RBM), Thomas Teuscher.
Cette maladie est, d'autre part, une cause majeure d'anémie chez les femmes enceintes et peut conduire à la mort de la mère lors de l'accouchement, en raison d’une l'hémorragie. Elle est également responsable de naissances prématurées et de faible poids à la naissance, ce qui augmente le risque de décès dans les premiers jours de la vie de l'enfant.
Chaque année, ajoute le Dr Teuscher, on estime à 125 millions de grossesses dans les zones de forte transmission du paludisme dans le monde, sachant que les femmes enceintes dans les zones d'endémie ont un risque de 50% plus élevé d'infection au paludisme pendant la grossesse que les femmes non enceintes.
Entre 2009 et 2012, plus de 94.000 décès de nouveau-nés ont été évités, à la faveur d'interventions à grande échelle contre le paludisme pendant la grossesse. La mise en œuvre de mesures de prévention efficaces contribue positivement à l'amélioration de la santé maternelle et à celle de la réduction de la mortalité infantile.
Le paludisme demeure incontestablement l'un des grands défis à relever en matière de santé et l'une des principales causes de mortalité en Afrique, avec plus d'un million de morts chaque année et trois milliards de personnes affectées, soit la moitié de l'humanité.