La communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) soutient les efforts de l'Algérie de médiation dans le dialogue inter-malien et qui ont permis de le sortir d'un cercle "vicieux", a souligné dimanche le représentant spécial de la CEDEAO au Mali, Aboudou Cheaka.
"La CEDEAO est ici pour soutenir les efforts de l'Algérie qui nous ont permis de sortir du cercle vicieux, lequel nous avait enfermé dans un processus qui tournait en rond et n'avançait pas", a déclaré à la presse M. Cheaka, à l'issue de la séance de travail qu'il a tenue avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et les représentants de l'ONU et de l'Union Africaine (UA).
"Cette fois-ci la ligne doit être entreprise vers la paix et cela grâce à l'engagement ferme du gouvernement algérien et de tous les moyens mis à la disposition de toute l'Afrique et de la CEDEAO", a-t-il ajouté.
M. Cheaka a indiqué que "les résultats, espérés positifs, vont rester dans l'histoire"qui retiendra, selon lui, que "lorsque les Africains se mobilisent, ils ont les capacités et les moyens de régler leurs problèmes".
"Je suis d'autant plus optimiste que nous avons vu pour une fois, le gouvernement malien lui-même très mobilisé. Après le premier tour de négociations, il a donné des explications à toutes les parties prenantes au Mali au point de déclencher un engouement pour tous les Maliens qui voulaient participer aux négociations et apporter leur contribution à une solution durable", a-t-il noté.
Le représentant spécial de la CEDEAO au Mali a présenté par ailleurs, ses condoléances et celles de son organisation suite au décès des diplomates algériens.
Parmi les sept diplomates algériens, otages depuis leur enlèvement à Gao (nord du Mali) en avril 2012, deux sont décédés, deux ont été libérés hier, samedi, trois l'avaient été quelques jours après leur enlèvement.
La phase initiale du dialogue intermalien, qui avait eu lieu du 17 au 24 juillet à Alger, avait été couronnée par la signature de deux documents comportant "la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger" et une "déclaration de cessation des hostilités" entre le gouvernement du Mali et six mouvements politico-militaires du nord de ce pays.
Outre les représentants du gouvernement malien, les six mouvements signataires des deux documents étaient le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident).