Une délégation officielle algérienne, hébergée à l'hôtel Radisson à Bamako (Mali), prise en otage vendredi matin par un groupe d'assaillants, a été libérée et ses six cadres de l'Etat sont sains et saufs, a déclaré à l'APS M. Ramtane Lamamra, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.
Vingt morts ont été enregistrés, la plus part des étrangers dont 3 assaillants auteurs de cette prise d'otages, selon le ministre de la sécurité malien, le colonel Traoré,ont été tués dans l'assaut des forces spéciales.
La libération de cette délégation, composée notamment de diplomates, est intervenue grâce à l'action des forces combinées de la Mission des Nations-Unies au Mali (Minusma) et des forces armées maliennes, a-t-il précisé, ajoutant qu'un septième ressortissant algérien, cadre dans une entreprise française, a été également exfiltré lors de cet assaut.
M. Lamamra a indiqué que, dès l'annonce de la prise d'otage, il était en "contact permanent" avec son homologue malien, Abdoulaye Diop ainsi qu'avec le Chef de la Minusma, le Tunisien Mongi Hamdi, pour s'enquérir de la situation de la délégation algérienne et réaffirmer le "soutien et la solidarité totale" de l'Algérie au Mali.
Il a également réitéré à ses interlocuteurs la "ferme condamnation" de l'Algérie de "tout acte terroriste en tout lieu et en toutes circonstances".
Environ 80 otages, sur les 170 personnes retenues depuis vendredi matin à l'hôtel Radisson de Bamako par des hommes armés, ont été libérés, a annoncé la télévision publique malienne ORTM.
"Attaque de l'Hôtel Radisson: les forces spéciales ont lancé l'assaut, les premiers otages libérés, environ 80", a indiqué l'ORTM sur un bandeau défilant.
"Nos forces spéciales ont libéré une trentaine d'otages et d'autres ont pu s'échapper tout seuls", a déclaré de son côté le ministre de la Sécurité", le colonel Salif Traoré, sans autre précision.
Trois otages, tous étrangers selon le colonel Traoré, ont été tués dans l'assaut des forces spéciales.
Le président malien quitte N'Djamena pour le Mali
Le président malien Ibrahim Boubakar Keita, qui se trouvait à N'Djamena pour une réunion régionale consacrée au terrorisme dans le Sahel a quitté vendredi la capitale tchadienne à la suite de l'attaque d'un grand hôtel de Bamako, ont rapporté des médias.
"Je déplore ce qui se passe au Mali. Les forces maliennes se sont déployées pour libérer les otages", a-t-il déclaré à la presse avant son départ pour l'aéroport.
"Déjà quelques otages ont été libérés. Je lance un appel au calme et à la sérénité au peuple malien", a-t-il ajouté.
Le président malien est parti après des entretiens à huis clos avec ses homologues du Tchad, de Mauritanie, du Niger et du Burkina Faso, réunis en session ordinaire du G5-Sahel consacrée à la situation sécuritaire dans la région.
Vendredi matin, l'hôtel Radisson à Bamako, prisé par la clientèle internationale, a été attaqué par des assaillants lourdement armés qui retenaient au départ 170 personnes. Au moins trois d'entre elles ont été tuées.
APS