Il serait hasardeux d’affirmer que les normes tendant à ériger des habitations résistant à des secousses telluriques soient totalement respectées en Algérie, avance le directeur du Centre national de recherche appliquée en génie parasismique (CGS).
Intervenant, dimanche, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Mohamed Belazougui rappelle que la prise de conscience vis-à-vis des effets ravageurs des séismes n’a commencé à se manifester qu’après celui qui, le 9 septembre 1954, a ravagé la ville d’El Asnam, (Chlef), tuant plus de 1500 personnes et détruisant environ 20.000 édifices.
Il signale que le premier document introduisant des normes de constructions parasismiques a été élaboré vers cette période, ajoutant que la prise de conscience vis-à-vis du danger représenté par les séismes n’a, toutefois, commencé à s’affirmer qu’après que cette ville ait, de nouveau, été frappée par un nouveau tremblement de terre causant la mort de plus de 3.000 personnes.
C’est à partir de ce moment, indique M. Belazougui, qu’ont commencé à être édictés les premiers documents obligeant à construire aux normes et contraignant les divers intervenants (architectes, ingénieurs et constructeurs) à les faire appliquer sur le terrain.
Il rappelle, aussi, que c’est à cette période que furent créés les Centre de contrôle technique (CTC), suivis quelques années après de la création de celui du Centre national de recherche appliquée en génie parasismique (CGS).
Si les nouvelles normes de construction sont respectées pour la réalisation de grands ouvrages, l’invité tient à préciser qu’il n’en est pas toujours de même pour ce qui concerne les constructions individuelles.
Pour amener les auto-constructeurs à respecter les règles techniques, il rappelle que ces derniers sont désormais tenus de présenter un plan élaborés par des ingénieurs et architectes pour pouvoir obtenir un permis de construire.
Il insiste, par ailleurs, pour que les responsables locaux soient mis face à leurs responsabilités et instruits à mener la lutte contre les déviances urbanistiques.