Le chef de la délégation sahraouie aux négociations a affirmé samedi à Chahid El Hafed que le peuple sahraoui attendait beaucoup de la visite du SG de l'ONU, Ban Ki Moon prévue début mars prochain dans la région pour mettre un terme à l'entêtement marocain.
"Il est important que l'ONU assume ses responsabilités pour trouver une solution et mettre un terme à l'occupation marocaine au Sahara occidental, de même qu'il est important qu'elle puisse compter sur les efforts de la communauté internationale pour mettre fin à l'entêtement du Maroc", a déclaré Khatri Addouh à l'APS.
Le régime marocain craint cette visite, a-t-il indiqué, appelant la communauté internationale à assumer ses engagements à l'égard du peuple sahraoui et ses promesses faites en 1991, date de la signature, du cessez-le-feu avec le Maroc pour l'organisation d'un referendum, sous les auspices de l'ONU.
Le Maroc ne veut pas que ses moyens d'obstruction et sa politique dans les territoires occupés soient révélés au grand jour notamment ses violations systématiques des droits de l'Homme et le pillage des richesses.
L'opposition du Maroc à cette visite s'inscrit dans le sillage des entraves qu'il met aux efforts internationaux visant à organiser un referendum pour le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, a soutenu le responsable.
L'ONU doit satisfaire les revendications soulevées par le peuple sahraoui et le continent africain, lors ses récentes conférences, et arrêter une date pour un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental, d'autant que les délibérations du Conseil de sécurité approchent, et ce sur la base du rapport que présentera le SG de l'ONU en avril prochain", a -t-il insisté.
Pour M. Addouh, la date prévue pour cette visite doit être respectée par l'ONU et par M. Ban Ki Moon qui a bénéficié la semaine dernière d'un soutien franc et affiché du conseil de sécurité. Le SG de l'ONU est tenu de dire toute la vérité sur les auteurs des entraves aux efforts internationaux dans cette région, a encore estimé M. Addouh.
"Il est temps que l'ONU assume ses responsabilités et que la communauté internationale fasse pression sur ceux qui entravent les efforts de la communauté internationale et font obstacle à la visite de l'envoyé spécial de l'ONU dans les territoires occupées et à la Minurso, en l'empêchant d'accomplir ses missions et d'élargir ses prérogatives à la surveillance des droits de l'Homme au Sahara Occidental", a-t-il ajouté.
APS