La situation de chaos créée en Libye et la multiplication de groupes terroristes qu’elle a engendrée, constituent une menace pour tous les pays de la région, en particulier de l’Algérie, prévient le professeur en relations internationale, Abdellaziz Djerrad.
S’exprimant, mercredi, à l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, il considère que, tout comme la Tunisie, visée récemment par des attaques terroristes sanglantes, le territoire Algérien risque d’être ciblé à l’avenir.
En plus de privilégier la défense de ses frontières, l’intervenant estime, à cet effet, important de mener des actions destinées à sensibiliser et à alerter autant les citoyens que la société civile et la classe politique, sur les risques de manipulation de la religion par des groupes installés à l’intérieur du pays.
Remontant aux origines des crises meurtrières créées en Irak, en Syrie et dans des pays Africains par les groupements terroristes, le Dr Djerrad signale que les pays occidentaux n’y sont pas innocents.
L’éclatement de l’Irak et la situation de guerre qui prévaut en Syrie, des pays autrefois prospères, se soldant par des centaines de milliers de morts et la dispersion de leurs populations, est le résultat, dit-il, de leur politique interventionniste.
S’exprimant à propos de la Libye toute proche où, déclare-t-il, diverses tendances politiques sont « manipulés » par des relais de pays du Golfe et occidentaux, il pointe du doigt les « erreurs stratégiques » de la France qui, souligne-t-il, sont « à l’origine de la situation de chaos qui s’y est créée ».
De ces dangers, dont il considère qu’ils représentent un danger potentiel pour l’Algérie, il appelle à rester vigilant en développant notamment la lutte contre les trafics d’armes, de carburant, de stupéfiant et du marché informel, dont une partie des fonds, prévient-il, pourrait servir à alimenter le terrorisme.
Dans les situations créés pays les pays en proie à la violence terroriste, l’invité observe, par ailleurs, que les dirigeants politiques y ont une part de responsabilité, particulièrement de leur « tendance à être autoritaires ».