Pour équilibrer son budget et poursuivre, en même temps, ses programmes d’équipement, la SONELGAZ sera, à nouveau, contrainte d'augmenter ses tarifs d’électricité, prévient son PDG, Noureddine Boutarfa.
S’exprimant, dimanche, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, celui-ci explique que les récentes augmentations des factures d’énergie n'auront, en fin de compte, permis de rattraper seulement 20% sur les 70% du déséquilibre financier dont souffre son entreprise et qu’il évalue à environ 100 milliards de dinars.
Pour boucler les programmes déjà engagés et en entreprendre de nouveaux, destinés à répondre à une demande énergétique sans cesse croissante, l’intervenant estime que SONELGAZ « n’a d’autre choix » que celui d’en appeler à des financements extérieurs.
Pour M. Boutarfa, capter des financements nationaux pour mener à bien la construction des nouvelles infrastructures énergétiques programmées, nécessitant quelques 45 milliards de dollars (1.300 milliards de dinars), d’ici 2020, est un défi qu'il sera difficile de relever.
Afin de continuer à faire face à la demande d’énergie, notamment celle résultant de l’expansion du secteur industriel, il signale que, depuis 2011, les capacités de production de l’entreprise ont augmenté de 55%, nécessitant un investissement total de 23 milliards de dollars.
S’exprimant à propos de l’apport des systèmes d’énergies renouvelables, le PDG de SONELGAZ signale que 343 mgw ont été engagés par son entreprises en photovoltaïque « dont 320 mgw seront mis en service cet été ».
Il tient cependant à souligner que la réalisation de ce programme n’a finalement pu être menée à bien qu’en faisant appel à des importations d’équipements, considérant, sur la lancée, que l’avenir des énergies renouvelables dans le pays ne sera rendu possible que par la création d’une industrie nationale dans ce domaine.