80% des recommandations de la Rencontre gouvernement-walis exhortent les communes à gérer leurs finances et surtout à générer la richesse, a déclaré, ce matin, le ministre de l’intérieur, Noureddine Bedoui, lors de son passage dans l’émission Invité de la rédaction de la radio Chaine 3.
En attendant la promulgation du «Code de fiscalité locale» qui sera prêt au plus tard dans 3 mois, les collectivités locales doivent chercher les ressources nécessaires aux financements du développement. «Il ne s’agit pas de démultiplier ou de rajouter d’autres taxes mais de récolter notre dû», précise le ministre. M. Bedoui qui refuse le qualificatif de «communes pauvres», indique que toutes les communes disposent de potentiel économiques. Il révèle, dans ce sens, qu’en plus des centaines de milliers de bien non rentabilisés, seulement que 17% de la taxe foncière sont recouverts au niveau local.
Le Fond de solidarité a dégagé 600 milliards de centimes pour le transport scolaire
Le ministre à rappeler, toutefois, que le Fond commun de solidarité des collectivités locales sera toujours opérationnel pour apporter son soutien aux communes qui éprouvent réellement des difficultés financières. Selon le ministre ce Fond de solidarité a dégagé une enveloppe de 600 milliards de centimes pour financer le transport scolaire durant l’année scolaire 2016/2017. Il a, également participé à hauteur de 15 milliards de Da à la viabilisation des lotissements sociaux crées au sud et dans les hauts plateaux.
Fiscalité agricole : aux investisseurs de payer l’impôt
Pour ce qui est des communes rurales, pénalisées par l’exonération de la taxe sur le foncier agricole, le ministre affirme que le prochain code fiscal prévoit des taxes sur les investisseurs. «Aujourd’hui, nous parlons plus d’agriculteurs, nous parlons d’investisseurs dans le domaine agricole. Ce sont des investisseurs qui gagnent de l’argent et ils ont une commune où ils sont implantés. Cette taxe pourra aider les communes rurales dans l’exécution de leurs différents programmes» a déclaré le ministre.
La sécurité une priorité
Le ministre n’a pas manqué l’occasion pour revenir sur la situation sécuritaire «particulière» sur nos frontières. Il, à ce propos, rendu hommage aux services de sécurité qui veillent à la sécurisation du pays et de nos frontières ainsi qu’aux citoyens «qui ont pris conscience de l’importance de la stabilité».
Toujours dans ce registre sécuritaire, le ministre a assuré que le projet de création d’une police de proximité pour sécuriser les quartiers et sévir contre la violence urbaine. «Le projet existe au niveau de notre département et nous allons le soumettre au niveau du gouvernement», a affirmé l’invité de la Chaine 3.