S’il est une évidence, c'est bien celle que l’Algérie est un pays naturellement d’abord agricole. Une affirmation renouvelée, ce jeudi matin, lors de l’émission L'Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne, par le docteur Amine Bensemane, président de la Fondation Filaha Innov et non moins organisateur du Salon international de la production et de la santé animale (SIPSA) qui se déroule du 10 au 13 octobre courant au Palais des expositions d’Alger dans sa 17ème édition.
Une autre occasion, si besoin est, de démontrer que le pays recèle d’énormes potentialités non encore exploitées à même de lui assurer la sécurité alimentaire et surtout la réduction de la facture des importations des produits alimentaires.
L’invité de la Radio insiste aussi sur la nécessité de nouer des partenariats, notamment à l’échelle du Maghreb. C’est pourquoi, la Tunisie est mise à l’honneur lors de cette édition du SIPSA. Ce pays est en effet connu pour son dynamisme dans le secteur agricole et ce n’est pas pour rien qu’il a détrôné, en 2015, l’Espagne pour se placer en tant que premier exportateur mondial de l’huile d’olive.
Quant aux produits algériens à mettre en valeur, le docteur Bensemane insiste sur « les produits du terroir » dont ceux issus de l’oléiculture, la phœniciculture et bien d’autres qui sont tout à fait exportables, tout en soulignant que « le marché naturel pour les produits agricoles algériens reste celui du continent africain » auquel nous appartenons.
Il cite au passage d’autres produits qui se développent ces dernières années dans les zones arides et semi-arides. « De grands projets sont en train d’être réalisés dans le sud », dit-il avant de rappeler l’exemple de la pomme de terre dont d’importantes quantités ont été exportées vers la Russie et les Emirats arabes unis, ainsi que nombre de groupes algériens dont la qualité des produits est incontestablement éligibles à l’exportation.
Sur le marché des produits bio, le président de la Fondation Filaha Innov cite plutôt la performance des produits tunisiens. Quant aux produits algériens, ils sont « naturellement bio », dit-il. A noter que le produit bio est d’abord soumis à une certification du mode de production.