En réaction à la grève observée, depuis plus de deux mois, par des enseignants, qu'il menace désormais de radiation, le ministère de l’Education nationale a tenu à assurer que celle-ci ne donnera pas lieu à une «année blanche ».
Evoquant, jeudi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, les perturbations causées aux élèves par ce mouvement, l’inspecteur général de ce ministère signale qu’elles ont donné lieu à des « régulations des programmes scolaires », dans des wilayas affectées, en procédant au remplacement des grévistes par 426 enseignants.
L’autre mesure, ajoute M. Medjani Messeguem, va consister à rattraper le retard causé aux programmes, en « grignotant » une semaine sur les vacances de printemps.
De la qualité de l’enseignement dispensé, « en dessous de ce qu’il était espéré », celui-ci explique ce n’est qu’à partir de 2014, après la venue de la nouvelle ministre, Nouria Benghebrit, que cet aspect a été « sérieusement pris en charge, sur la base de la réforme instituée en 2003 « et entretemps mise en veille ».
Commentant, par ailleurs, la faiblesse du rythme d’enseignement (30 au lieu de 60 semaines), M. Medjani met en avant divers aspects, dont ceux de la longétivité et de la multiplicité des vacances scolaires. Il annonce qu’une commission est en train de plancher sur les changements qui pourraient être introduits pour traiter de cette question.
Revenant à la grève observée par des enseignants et sur les mesures de radiation dont ceux-ci pourraient être l’objet, l’invité signale que le ministère est « dans la règle de droit ». Pour lui, du moment où la justice a décrété que la grève est « illégale », ceux-ci sont considérés comme étant « en absence ».
A ce titre, l’inspecteur général du ministère de l’Education fait savoir que des mises en demeure ont commencé à être adressées, « à partir d’hier », aux grévistes absents depuis le 26 novembre, et dont « des milliers », indique-t-il, ont commencé à rejoindre leurs établissements.