Le ministère du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale n'est absolument pas dans une logique d’affrontement. Au contraire, il cultive la concertation et le dialogue « pour le règlement de tous les conflits », assure son chargé des relations de travail.
Faisant référence aux différentes Tripartites qui se sont succédées au fil des années et qui, ajoute-t-il, ont toutes consacré le principe de la concertation entre ces partenaire, M. Rabah Mekhazni signale, à titre d'exemple, que des rencontres ont récemment été organisées par le ministère avec cinq syndicats de l’éducation nationale et deux associations de parents d’élèves.
S’exprimant, jeudi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, il explique que ces derniers étaient venus contester la grève des enseignants déclenchée par le CNAPEST, dont il précise qu’elle a paralysé « un nombre important » d’établissements scolaires dans les wilayas de Béjaïa et de Blida.
Il indique que le ministère a également écouté cette dernière organisation syndicale à propos d'un arrêt des cours, dont il observe qu’il a débuté au mois de novembre et auquel, a-t-il ajouté, il a été rappelé le respect des procédures « légales » de recours à la grève et des « quatre décisions de justice » la déclarant « illégale ».
Des cessations de travail, à l’exemple de celles observées par des enseignants et les personnels de santé dont, dit-il, « les revendications peuvent être légitimes », M. Mekhazni observe que la loi relative au règlement des conflits collectifs de travail prévoit des procédures préalables avant leur déclenchement, lesquelles, souligne-t-il, n’ont pas été respectées.
Des décisions arrêtées par la justice déclarant chaque mouvement de grève « illégal », le représentant du travail dénie toute idée laissant accroire que celle-ci est « instrumentalisée ». Elle est, déclare-t-il, « autonome et souveraine », et lorsqu’elle prend une décision au nom du peuple Algérien, « toutes les parties doivent l’appliquer ».
A propos du nombre de partenaires sociaux activant dans le pays, hormis l’UGTA, l’intervenant fait état de la présence de 102 organisations syndicales, parmi lesquelles 66 regroupent des travailleurs salariés, dont 35 sont représentatifs de la fonction publique, 13 autres du secteur de l’éducation et 15 de celui de la santé. Les employeurs, de leur coté, sont affiliés à 35 syndicats.