Le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales va se placer en leader en matière d’utilisation des énergies renouvelables. En effet, à partir du début du second semestre de 2018 il va inaugurer un vaste programme de généralisation de leur usage à l’ensemble des administrations locales du pays.
Cette opération d’envergure vise à rationaliser la consommation d’énergie par ces dernières, dont les factures d’électricité ont atteint des sommets, explique la cheffe de projet des énergies renouvelable au sein de ce ministère.
Accueillie, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, Mme Nahla Dina Kheddache précise que la « très lourde facture » de consommation d’énergie s'est élevée à 27 milliards de dinars, en 2017, soit 5% du budget de fonctionnement des communes et 8% de la consommation nationale.
Elle explique que les APC qui ont accumulé des créances d’électricité, de l’ordre de 3,3 milliards, n’arrivent pour certaines parmi elles à ne pouvoir s’en acquitter vis-à-vis de Sonelgaz, une situation, dit-elle, qui risque de s’aggraver davantage.
L’intervenante explique que le poste « le plus énergivore » est constitué par l’éclairage public, lequel représente 56% du total de la consommation d’énergie, suivi de l’exploitation des forages hydraulique, des mosquées, et des écoles primaires.
Elle relève que 10 wilayas utilisent à elles seules 58% de la consommation totale des communes citant celles d’Alger, Sétif, Mostaganem, Oran, Adrar, Msila, El Oued, BéjaIa, Tlemcen et Biskra.
Afin d’appréhender cette situation, Mme Kheddache signale que le ministère entend donner un sens concret au concepte de transition énergétique liée à l’usage d’énergies renouvelables, les collectivités locales « devenant pionnières en la matière » vont, annonce-t-elle, devenir un « maillon très important » d’usage à grande échelle de ces types d’énergies.
Elle indique que ces nouveaux moyens énergétiques, compte tenu de leur facilité d’installation, commenceront à être adaptés à l’éclairage public, lequel consomme quelque 14,9 milliards de dinars/an. Elle annonce, en outre, la substitution des anciennes lampes par celles à consommation réduite, dans toutes les administrations et les écoles et des mosquées.
Pour réaliser cette vaste opération, l’invité fait état du lancement d’un programme d’investissement s’étalant sur trois années, qui devrait commencer à prendre forme dans le courant de 2018 « pour, poursuit-elle, introduire les énergies renouvelables, rationaliser la consommation d'énergie et réduire ainsi la facture d’électricité.