Pour pouvoir répondre aux besoins domestiques et industriels, sans cesse croissants, en énergie électrique, le gouvernement a, en 2015, déclaré la promotion des énergies renouvelables une priorité nationale.
S’exprimant, dimanche, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le PDG de la société des énergies renouvelables de la Sonelgaz, la SKTM, signale que, depuis lors, les grands projets inaugurés dans cette perspective ont permis déjà d’installer des capacités de production électrique de l'ordre de 350 mégawatts.
Pour ce qui concerne, en particulier, les filières photovoltaïque et éolienne, M. Chahar Boulakhras précise qu’elles n’ont commencé à être développées qu’à partir de 2010 dans le monde, ce qui lui permet d’affirmer que l’Algérie, contrairement à une idée reçue, n’est aucunement en retard pour ce qui concerne l’exploitation de ces types d’énergie.
Celui-ci explique, par ailleurs, que le pays a, en même temps que l’installation de centrales de production photovoltaïque, suivi une voie lui permettant de maitriser le transfert de technologie et l’intégration en matière de production des équipements utilisés dans ce domaine.
L’intervenant annonce, d'autre part, qu’à l’horizon de 2030 le pays envisage d’atteindre un « mix énergétique » de 27% en énergie renouvelable, passant successivement par une phase expérimentale, suivie d’une seconde se traduisant par une intégration industrielle et une troisième phase se traduisant, à partir de 2021, par un un déploiement à vaste échelle des supports de production de ces types d’énergie.
Parmi les projets en phase de maturation avancée, M. Boulakhras cite celui de 200 mégawatts, dont l’appel d’offre, dit-il, a déjà été lancé.
A coté des chantiers du renouvelable réalisés par Sonelgaz, ce dernier rappelle qu’il en existe d’autres qui ont été lancés par divers intervenants parmi lesquels il cite la Sonatrach et le ministère de l’Intérieur, « autant de petits ruisseaux » qui, estime-t-il, devront permettre de produire quelque de 13,5 gigawatts en 2030.
Concernant l’exportation de ce type d’énergie vers des pays tiers, le PDG de la société des énergies renouvelables indique qu’elle figure dans l’agenda « si les conditions sont réunies », mais également que la demande soit au diapason et que les équipements de transfert d’énergie soient installés.