«Les banques, notamment celles relevant du secteur public, ont joué un rôle extrêmement important dans l’accompagnement du développement, avec des taux de financement de 16 et 17% par an», a indiqué l’ex-ministre des finances Abderahmane Benkhalfa, qui était, ce mardi, l’invité de la rédaction de la radio Chaine 3.
En revanche, M. Benkhlfa déplore le maintient des banques dans un rôle de financement de projets non rentables, avantageux pour les bénéficiaires mais pas pour l'économie nationale. Il estime, également, que les banques ne sont pas le bon instrument pour accompagner les politique sociales. « La politique qui consiste à faire des banques un instrument de distribution d’allocations de ressources pour une efficacité sociale doit cesser», recommande l’ex argentier du pays qui plaide en faveur de l’ouverture du secteur bancaire et financier.
Selon lui, il faut ouvrir le secteur bancaire et le préserver des interférences politiques pour lui accorder l’autonomie suffisante dont il a besoin pour s’adapter à une économie ouverte.
Interrogé sur la dynamique des institutions bancaires, l’invité de la Chaine 3 de la radio nationale a affirmé que les banques ont relativement dépassé la frilosité. Pour étayer son estimation, il indique qu’aujourd’hui nous avons enregistré près de 9 000 milliards de dinars en stock contre 5 000 en 2015.
La finance islamique ne va pas régler le problème de bancarisation
M. Benkhalfa qui revient sur la situation du système financier en Algérie, affirme que l’informel constitue toujours un handicap dans le processus de bancarisation des capitaux. Plutôt pessimiste quant au règlement de ce problème avec l’introduction de la finance islamique, l’ex ministre indique que les expériences des autres pays montrent que la finance islamique permet la progression des octrois de crédits mais pas la bancarisation.