La transition énergétique comme enjeu économique de la nouvelle république Algérienne, c’est le sujet à quoi a été consacrée, ce dimanche, l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
S'y exprimant, le consultant en transition énergétique, Tewxfik Hasni rappelle que l’Algérie dispose de ressources d’énergie importantes et diversifiées, prévenant toutefois que cette richesse est cependant susceptible de faire l’objet de prédation de la part de certains pays.
En dehors des ressources gazières et pétrolières disséminées dans le sous sol national, l’intervenant tient à signaler que le potentiel fourni par le soleil, estimé, précise-t-il, à quelque 40.000 millions de tonnes/an, permettrait de livrer l’équivalent de 10 fois de que représente la consommation mondiale d’énergie et 20 fois celle de l’Europe.
Pour M. Hasni, l’Algérie a finalement raté son passage vers ce type d’énergie, rappelant, à ce propos, le sort funeste sont a été victime le méga projet Algéro – Allemand dénommé Désertec, tué dans l’œuf.
L'intervenant rappelle que ce dernier était considéré par certains pays, comme la solution à leur problème énergétique, mais qu'il était mal vu, parce que, poursuit-il, il constituait une menace pour certains fournisseurs d’électricité, citant nommément la France, un pays détenant un important parc de centrales nucléaires, mais également d’autres acteurs qui, tous, « ne voulaient pas d’une concurrence de l’Algérie ».
Le problème, selon, lui est de savoir, aujourd'hui, comment inscrire cette dimension dans le modèle de consommation, compte tenu du type d’économie énergétique « que nous voulons pour notre pays », dont il considère qu’il est à la base de la vision économique et stratégique que celui-ci devrait adopter dans un futur proche.
M. Hasni estime, par ailleurs, qu’on ne saurait asseoir une stratégique énergétique sans une bonne gouvernance d'autant, constate-t-il, qu’on ne sait toujours pas qu’elles sont les réserves prouvées d’énergie fossiles du pays, d’où l’impossibilité d’asseoir une bonne gouvernance.
Avançant, d’autre part, des réserves approximatives de 2,5 milliards de m3 de gaz, il constate que rien n’a été entrepris pour stopper « leur gaspillage », prévoyant que celles-ci pourrait s’épuiser à l’horizon de 2030, occultant ainsi, déclare-t-il, les besoins des générations futures.