Le vote pour les législatives en Tunisie a débuté vendredi dans les six circonscriptions de l'étranger en vue d'élire 18 des 217 députés à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), selon l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
La communauté tunisienne à l'étranger pourra voter dans 384 bureaux jusqu'a dimanche.
Sept millions d'électeurs tunisiens retournent aux urnes dimanche prochain afin d'élire un Parlement à la composition imprévisible.
Les électeurs ont l'embarras du choix pour ces deuxièmes élections législatives depuis la Constitution de 2014: 15.000 candidats pour 217 sièges, et une multitude de partis sans clivages clairs.
Les grandes familles politiques, minées par des luttes de pouvoir, se présentent en ordre dispersé, comme pour la présidentielle du 15 septembre.
Contrairement à l'élection du chef de l'Etat, ces législatives n'ont pas suscité beaucoup d'intérêt auprès des Tunisiens.
Trois débats télévisés inédits, organisés entre des représentants des différentes familles politiques visant le Parlement, n'ont pas rencontré le même succès des soirées politiques avec les candidats au premier tour de la présidentielle.
Des observateurs s'attendent à ce que la dynamique du "vote sanction" qui a écarté de la course à la présidence les dirigeants politiques déjà connus, se poursuive lors des législatives, dont les résultats préliminaires sont attendus le 9 octobre.
Les indépendants pourraient ainsi se tailler la part du lion au Parlement.
Selon des sondages officieux, le parti crée en juin par Nabil Karoui, Qalb Tounes, qui a fait campagne en proposant un plan de lutte contre la pauvreté, pourrait être le premier parti au Parlement.