Les unités de l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené samedi et dimanche de nouvelles attaques contre les positions des forces de l'armée d'occupation marocaine le long du mur du sable, a indiqué un communiqué du ministère sahraoui de la Défense.
Selon le 200e communiqué rapporté par l'agence de presse sahraouie (SPS), "les unités de l'APLS ont bombardé samedi les positions des forces d'occupation dans les régions de Oum Dakn et Aklibat El Akaya relevant du secteur d'Al-Bakari".
"Les unités de l'APLS ont également bombardé dimanche les positions des forces de l'occupation marocaine dans la région de Tnilik dans le secteur d'Al-Bakari", ajoute la même source.
"Les attaques de l'APLS se poursuivent contre les forces d'occupation qui subissent de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur de la honte", conclut le communiqué.
Un comité américain appelle Rabat à la libération immédiate de Souleiman Raissouni
Un Comité des droits de l’Homme américain a appelé, depuis New York, à "sauver la vie" du journaliste marocain Souleiman Raissouni, en grève de la faim depuis une cinquantaine de jours pour protester contre sa détention arbitraire depuis une année, et demandé la libération immédiate de tous les détenus politiques injustement arrêtés au Maroc.
Dans un communiqué relayé dimanche par des médias marocains, le Comité des droits de l'Homme américain a indiqué qu'"en dépit des appels lancés au niveau national et international aux autorités marocaines en vue de libérer des journalistes Souleiman Raissouni et Omar Radi, et garantir leur droit à un procès équitable, elles (autorités marocaines) ont simplement "ignoré les appels et intensifié la répression et la provocation des détenus et de leurs familles".
Cette provocation, ajoute le communiqué, ont poussé le journaliste, injustement arrêté il y a plus d'un an, Souleiman Raissouni, à entamer une grève de la faim illimitée, au péril de sa vie, face à l'indifférence aux appels répétés pour sauver sa vie".
Le comité a relevé par ailleurs, l'utilisation, par Rabat, des conditions sanitaires liées à la pandémie pour "restreindre les droits individuels et collectifs, en particulier ceux liés à la revendication de droits économiques, sociaux et politiques dans plusieurs régions et secteurs".
Le Comité des droits de l'Homme a exigé "un engagement à respecter les pactes internationaux pour la protection des droits de l'Homme et de leurs défenseurs, et la libération de tous les prisonniers politiques et prisonniers d'opinion".
Le Comité a condamné toutes les formes de répression et d'intimidation croissantes, exprimant sa solidarité avec les victimes d'abus quotidiens.
Le procès de Souleiman Raissouni, poursuivi pour "attentat à la pudeur avec violence" et "séquestration", a été reporté au 3 juin prochain.
Ses avocats ont toujours clamé son innocence et ses soutiens dénoncent un "procès politique", lié à ses articles souvent très critiques à l'égard des services de sécurité et du régime.
Les différentes demandes de liberté provisoires formulées par ses avocats ont été rejetées par la justice marocaine qui a décidé de le maintenir en détention malgré l'absence de preuves et les garanties qu'il présente.