La présidente de l'Instance sahraouie contre l'occupation marocaine (ISACOM), Aminatou Haidar, a affirmé que le régime du Makhzen était "le premier bénéficiaire" du statut d'observateur accordé à l’entité sionistel auprès de l'Union africaine (UA), car servant ses agendas coloniaux et expansionnistes dans la région, notamment au Sahara occidental.
Dans une entrevue au site "Le réseau algérien d'informations" (El Akhbar), la militante sahraouie a indiqué que "l'occupant marocain est le premier bénéficiaire de l'octroi du statut d'observateur auprès de l'UA à l'entité sioniste, car il pense qu'elle permettra de trancher en sa faveur le conflit au Sahara occidental".
Le régime marocain, explique-t-elle, "estime que ses liens avec Israël lui permettraient de constituer une sorte d'équilibre avec l'Algérie, qui est une force régionale, et ce,en tirant profit de la technologie militaire de l'entité sioniste".
Cependant, a-t-elle averti, "par l'obtention de la qualité d'observateur auprès de l'organisation panafricaine, Israël cherche un accès institutionnel pour pouvoir influer sur les décideurs africains et saper le patrimoine libérateur du Continent".
Evoquant les élections marocaines prévues dans les territoires sahraouis, Mme Haidar a rappelé le caractère "illégal et illicite" de ce processus contraire aux dispositions de l'Acte constitutif de l'UA, en ce sens que le Sahara occidental est sous occupation et n'est, donc, pas inclus dans les territoires du Royaume hérités de la colonisation. Le droit international, soutient-elle, classifie le Sahara occidental parmi les territoires où le droit à l'autodétermination n'a pas encore été exercé.
Par ailleurs, la présidente d'ISACOM a qualifié la désignation d'un nouveau représentant du SG de l'ONU au Sahara occidental, de "procédure routinière qui n'a d'impact ni sur le processus de règlement ni sur la tenue d'un référendum".