La période du mois de Ramadan est, chaque année, marquée par une recrudescence des accidents de la route. En 2013, les sinistres routiers ont occasionnés 400 tués, en 2014, ce nombre est passé à 416 puis grimpé à 523 en 2015.
En plus de l’important nombre de morts et de blessés qu’ils provoquent le plus souvent, les accidents de la route engendrent, d’autre part, un très important coût financier qu’un expert évalue annuellement à environ 111 milliards de dinars.
S’exprimant à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Ahmed Naït El Hocine dit relever une concomitance entre cet anniversaire religieux et l’augmentation des accidents routiers qu’il impute à l’augmentation du trafic de véhicules durant la nuit.
Le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière note, cependant, qu’il a été constaté une baisse de moins 22% du nombre des décès de sinistres routiers, durant l’année 2016, en raison, explique-t-il, de l’organisation d’une campagne de sensibilisation dont il annonce qu’elle sera reconduite cette année.
Au titre de cette campagne, M. Naït El Hocine prévient qu’elle va donner lieu à une intensification des contrôles au niveau des grands axes routiers durant la nuit, en particulier, et a proximité des endroits accueillant un large public.
Quand on lui fait remarquer que c’est sur l’autoroute reliant l’est à l’ouest de l’Algérie qu’est observé le plus grand nombre d’accidents, avec son lot de victimes, (942 morts durant l’année 2016) l’intervenant répond que cette situation est due au trafic incessant qui s’y déroule, de jour comme de nuit, mais également aux excès de vitesse qui y sont chaque fois observés.
Commentant une étude du chercheur Farés Boubakoura, de l’université de Batna, chiffrant à environ 2,2 millions de dinars le coût d’un accident de la route et à quelque 11 millions de dinars le décès d’une personne qu’il a entrainé, M. Naït El Hocine signale que les sinistres routiers entrainent globalement des pertes financières s’élevant à près de 100 milliards de dinars/an « un chiffre faramineux », commente-t-il.