Le président des exportateurs Algériens : pour exporter il faut dépasser les « vœux pieux »

Le président de l’Association nationale des exportateurs Algériens, Ali Bey Naceri, invité, ce matin, de la rédaction de la Radio Algérienne, a eu à s’exprimer sur les dispositions et mécanismes à mettre nécessairement en œuvre pour prétendre impulser les exportations.

Si l’on en croit celui-ci, il semblerait qu’une prise de conscience soit en train de se manifester au plus haut niveau de l’Etat, quant à l'impérative nécessité de développer les exportations et, dans cette perspective, de donner corps aux propositions émises par les organisations patronales durant les deux dernières Tripartites.

Revenant sur quelques unes de ces propositions, l’invité fait état de l’installation d’un Conseil national consultatif de promotion des exportations, dont la présidence sera assurée par le Premier ministre, « et dont l’installation, souligne-t-il, est toujours attendue ».

La seconde étape consistera, selon l’invité, à mettre à plat des mécanismes d'allègement de l’environnement en levant les entraves bureaucratiques et en prenant à bras le corps la question de la réglementation des changes « laquelle est en décalage avec ce qui existe à l’international et qui demande à être revue ».  

L’intervenant est affirmatif : compte tenu de la bonne qualité des indicateurs macroéconomiques, ajouté au désir des entreprises de se placer à l’international, il existe, aujourd’hui, de bonnes perspectives de développer les exportations, à charge pour les pouvoirs publics d’impulser et de coordonner les actions à entreprendre en ce sens.

Parmi les secteurs possédant des capacités à l’exportation M. Naceri cite celui de l’agroalimentaire « qui s’est mis à transformer, de plus en plus, des produits agricoles », l’industrie des boissons ajoutée à et celles des matériaux de construction, de l’électroménager, des produits pharmaceutiques et de la sidérurgie. « L’important, ajoute-t-il, est de définir une stratégie pour pénétrer les marché »

Le président de l’Association des exportateurs Algériens estime, d’autre part, qu’il existe une dizaine d’importantes entreprises qui sont susceptibles, d'ores et déjà, de s’investir dans le créneau de l’exportation et qu’à leur coté il y en a de nombreuses autres, de tailles moyennes, possédant des capacités de se placer sur les marchés extérieurs « à charge pour l’état de les assister et de les accompagner dans leur démarche ».

Revenant à la politique de change, l’invité considére que les entreprises amenées à s’investir pour exporter devraient bénéficier des mêmes dérogations accordées, par exemple, à la Sonatrach. Pour lui, la réglementation des changes doit être copiée « sur ce qui se passe ailleurs dans le monde ».

Il observe, d'autre part, que l’Algérie exporte pour moins d’un milliard de dollars alors qu’elle possède plus de 400 entreprises. Pour lui, il existe des possibilités pour pouvoir exporter pour plus de 6 milliards de dollars, pour autant que les mécanismes déjà identifiés soient mis en branle et « à la condition qu’on n’en reste pas aux vœux pieux ».

 

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