Que savent les Algériens à propos de la qualité des aliments qu’ils mettent dans leurs assiettes, tout comme des équipements électroménagers qu’ils utilisent pour leur bien être ?
A la veille de la période de Ramadhan, en particulier, le ministère du Commerce a jugé utile de prévenir les ménages Algériens à éviter de consommer de produits à la qualité suspecte ou bien ceux dont l’origine n’est pas clairement spécifiée. Mais ceux-ci en ont-ils les moyens ?
S’exprimant, lundi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le directeur de l’organisme Algérien d’accréditation pose la question de savoir si les articles fabriqués localement ou bien importés, sont conformes aux normes de santé et de sécurité qui en sont attendues.
Pour M. Nourredine Boudissa, lequel met particulièrement en cause les articles ramenés de l’étranger, si l’actuel dispositif de contrôle du pays est à même d’assurer que ceux-ci ne présentent pas de risques sur la santé et la sécurité des personnes qui les consomment ou les utilisent. Il y a dit-il, « beaucoup d’interrogations à se poser à ce niveau ».
Plus incisifs, il considère que les contrôles opérés sur les produits nationaux ou étrangers, de même que les conseils prodigués aux nationaux à être vigilants quant à la qualité des produits qu’ils mangent ou utilisent, ne sont pas suffisants en soi « d’où la nécessité, selon lui, de revoir les choses autrement ».
Semblant mettre en doute les aptitudes des laboratoires nationaux de contrôle et de conformité, « qui sont à critiquer », M. Boudissa appelle à la création de structures autrement plus efficientes, chargées d’assurer un contrôle plus scrupuleux des produits de consommations, qu’ils soient élaborés localement ou importés.
En plus de ces équipements, il propose de renforcer le nombre des inspecteurs spécialisés, qui viendraient, ajoute-t-il, renforcer ceux chargés de la répression des fraudes travaillant sous l’égide du ministère du Commerce et dont il considère qu’ils ne possèdent pas les outils propres à leur permettre d’accomplir leur mission dans des conditions optimum.
Le jour où, souligne le DG d’Algerac, tout ce qui touche à la protection de la santé, de la sécurité et de l’environnement soit obligatoirement accrédité, « le pays aura fait une avancée significative ».